Vendredi 24 octobre 2025, en marge du stage international dirigé par l’expert marocain Mohamed Dellale au centre aéré de la Bceao, maître Dame Seck est revenu sur les performances des athlètes sénégalais. Le président du Comité sénégalais de ce sport évoque également leurs prochaines compétitions internationales et les stratégies pour faire du hand-to-hand un sport incontournable au Sénégal.
Pouvez-vous nous parler de ce stage international de hand-to-hand qui s’est tenu à Dakar ?
Dix-sept coachs, venus de différentes disciplines, ont participé à ce stage qui s’est déroulé, le vendredi 24 octobre 2025, au centre aéré de la Bceao. L’objectif principal est de fournir les clés pédagogiques pour une bonne transmission des techniques. Ce stage a aussi permis aux compétiteurs présents de renforcer leurs compétences pour préparer les prochains championnats du monde à Moscou, du 11 au 13 décembre 2025. Tous les aspects de la discipline, à savoir les poings, enchaînements poings-pieds, techniques de lutte et contrôle au sol, ont été passés en revue sous la direction de M. Dellale, expert de la Fédération mondiale. Un autre stage est prévu prochainement pour compléter la formation avec le programme de self-defense et délivrer des diplômes d’initiateurs.
Le hand-to-hand est un sport très technique. Comment comptez-vous le promouvoir au Sénégal ?
C’est un sport qui peut intéresser tous les Budokas, quel que soit leur style. Nous allons d’abord répondre aux demandes d’initiation provenant de nombreux clubs d’arts martiaux, mais aussi organiser des stages pour les profanes qui souhaitent découvrir le hand-to-hand. Par ailleurs, nous allons présenter cette discipline aux autorités des Forces de défense et de sécurité, car elle est très pratiquée dans l’armée russe et adoptée par de nombreuses agences de sécurité dans le monde. L’objectif à long terme est sa vulgarisation à l’échelle nationale et son introduction dans la formation des militaires et paramilitaires.
Qu’en est-il de la participation du Sénégal aux compétitions internationales ?
Faute de moyens, le Sénégal n’a pas pu participer aux championnats du monde en mai dernier à Tulsa, en Turquie. Mais grâce aux brillants résultats de notre équipe aux premiers championnats d’Afrique à Marrakech, nos champions ont été invités à la Coupe du monde qui regroupe les meilleurs athlètes. La compétition se tiendra du 11 au 13 décembre à Moscou. Nous avons adressé des demandes de subventions à plusieurs institutions et entreprises pour financer cette campagne.
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Vos athlètes semblent très polyvalents. Qu’est-ce que cela apporte à leur performance en hand-to-hand ?
Nos athlètes ont des parcours divers, incluant le Sama-do, le Mma et le hapkido, ce qui leur confère une grande polyvalence. Leurs résultats aux championnats d’Afrique ont confirmé leur potentiel. Pour une première participation à une compétition de hand-to-hand, sans même une maîtrise totale des règles, ils se sont imposés et sont tous devenus champions d’Afrique.
Quels sont vos projets pour le développement futur de la discipline au Sénégal ?
Nous travaillons à la massification du hand-to-hand afin d’atteindre un effectif important et organiser notre premier tournoi national en 2026. Nous envisageons également un open international à Dakar, pour lequel la Fédération africaine nous encourage et nous promet son soutien. La date sera fixée une fois toutes les assurances nécessaires pour garantir le succès de l’évènement.
Abdoulaye DEMBÉLÉ



