En campagne pour un nouveau mandat à la tête de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor a présenté, samedi soir, à Ziguinchor, une vision « ambitieuse et inclusive » de l’avenir du football national. Entre consolidation des acquis et élargissement des perspectives, il a plaidé pour la continuité, l’unité et une meilleure redistribution des ressources en faveur des clubs de base.
ZIGUINCHOR – En pleine tournée nationale pour briguer un nouveau mandat à la présidence de la Fsf, Me Augustin Senghor a marqué un temps fort à Ziguinchor samedi soir passé. Accueilli par les principaux acteurs du football régional (présidents de clubs, membres de la ligue, figures influentes et anciens responsables…), le président sortant a tenu un dîner-débat empreint de promesses claires pour l’avenir.
Fidèle à sa vision, déclinée dans son programme « Manko sax ci ndam li », Me Senghor a axé son discours sur la nécessité de renforcer les fondations déjà posées, tout en impulsant une dynamique nouvelle. Il a appelé les clubs à choisir la continuité, soulignant que les progrès réalisés sous son leadership, aussi bien sur le plan sportif qu’infrastructurel, constituent le socle d’un avenir encore plus prometteur. « Ce programme est une vision en marche depuis 2019. Tous les quatre ans, nous l’évaluons pour mesurer les avancées et redéfinir les priorités », a-t-il rappelé.
Le président sortant a mis en avant les grandes victoires obtenues sous sa direction, notamment les titres continentaux remportés par l’équipe nationale A, la sélection de beach soccer, etc. Il a également souligné le rôle moteur joué par la Fédération dans les investissements infrastructurels, parfois même en relais de l’État, afin de rapprocher le football de tous les Sénégalais, y compris dans les zones les plus reculées.
Une nouvelle ambition pour les compétitions internationales
Sensible aux difficultés des clubs amateurs, Me Senghor a formulé des engagements forts pour mieux les accompagner. Il a proposé, entre autres, la revalorisation du plafond de compensation pour les transferts de jeunes joueurs formés localement, passant de 600.000 FCfa à 2 millions de FCfa, ainsi que la mise en place d’un système de redistribution équitable des revenus de transfert, inspiré du mécanisme de solidarité de la Fifa, permettant aux clubs formateurs de bénéficier d’un retour sur investissement tangible. « Nous devons permettre à ces clubs de vivre, pas simplement de survivre », a-t-il insisté, déclenchant des applaudissements nourris dans la salle.
Alors que le Sénégal s’apprête à affronter des échéances cruciales – notamment la Coupe d’Afrique des Nations (Maroc 2025) et les qualifications pour la Coupe du monde 2026 – Me Senghor a lancé un appel à la mobilisation et à la responsabilité. « Nous ne devons pas nous louper. Le Sénégal a besoin de stabilité, d’expérience et d’ambition. Je suis prêt, avec humilité et détermination, à poursuivre cette mission », a-t-il déclaré. En clôturant la rencontre, il a exhorté les électeurs de Ziguinchor à renouveler leur confiance en lui, assurant que « l’expérience, la vision stratégique et l’engagement sans faille » dont il fait preuve demeurent les meilleurs atouts pour hisser le football sénégalais encore plus haut.
Gaustin DIATTA (Correspondant)
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