Le Nigeria affiche actuellement une série de 24 victoires consécutives qui a débuté de manière inattendue en 2015, à Yaoundé, au Cameroun. Il est devenu l’équipe la plus dominante de la dernière décennie, remportant quatre des cinq derniers tournois. Le Sénégal a remporté certes la compétition de 2015 à Yaoundé, mais le Nigeria règne en maître depuis lors, remportant quatre titres consécutifs. Les « Lionnes » ont manqué le titre en 2017, 2019 et 2023, s’inclinant une nouvelle fois face au Nigeria en demi-finale de 2021 et terminant quatrième. Elles ont dû faire face à une forte concurrence au cours de la dernière décennie. « Pour avoir accompagné les “Lionnes” pendant les cinq derniers Afrobasket, je sais qu’on n’a pas besoin de les motiver pour qu’elles mouillent le maillot national. Je le dis parce que pendant 10 ans, elles ont atteint quatre fois la finale, elles en ont gagné une et perdu trois. Cette année, la compétition a une importance particulière où on a l’obligation de gagner après avoir perdu trois finales », a fait savoir le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, Me Babacar Ndiaye, lors de la cérémonie de remise du drapeau aux « Lionnes ». En effet, depuis qu’elles ont remporté leur dernier titre de l’Afrobasket féminin à Yaoundé, au Cameroun, en 2015, les protégées de Otis Hugley Jr ont terminé trois fois à la deuxième place, y compris une décevante deuxième place à domicile en 2019. « Je sais que vous avez toujours perdu les armes à la main et on a l’habitude de dire qu’en sports, lorsqu’on perd vaillamment, c’est une victoire. À chaque fois, vous vous êtes battues jusqu’à la dernière seconde pour vaincre, mais malheureusement on a perdu des finales. Cette fois-ci, nous prenons l’engagement d’aller au bout et de remporter la coupe », a promis le président de la Fsbb.
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Autrement dit, à Abidjan, les attentes seront élevées et le capitaine de l’équipe, Yacine Diop, espère que sera le bon cette fois-ci. « Ce n’est pas une pression, c’est une motivation supplémentaire. Depuis 2015, le trophée nous échappe. Et au vu du parcours impressionnant de nos aînées, nous savons ce que cette compétition représente », fait-elle savoir. Et d’ajouter : « Porter le maillot national, c’est un sacerdoce. Une grande responsabilité. Tu incarnes les couleurs de tout un peuple. Chaque rencontre, chaque tournoi est une nouvelle occasion de se surpasser. C’est une compétition certes particulière. Il y a de la pression, mais surtout une envie de bien faire. L’ambiance, les enjeux, tout est différent ».
En direction de son quatrième Afrobasket, Yacine Diop est par ailleurs consciente de ce qui attend le groupe. « Les matches s’enchaînent et cela joue sur le plan physique et mental. Je ne cesse donc de rappeler cet aspect aux jeunes joueuses. Il faut faire focus sur ce qui nous attend et qui est loin d’être une mince affaire. Il n’est pas facile de porter le maillot national. Il y a des exigences. Je ne cesse de rappeler cela à mes coéquipières », indique-t-elle. Et pour cette édition de l’Afrobasket, les talents conjugués de Ndioma Kane, Cierra Dillard, Yacine Diop, entre autres, ont de quoi causer beaucoup de dégâts. De plus, l’équipe dispose d’une belle profondeur de banc pour suppléer l’une d’entre elles en cas de mauvais jour. Les « Lionnes » ont du coup toutes les raisons de débarquer à Abidjan avec l’ambition non pas de trouver une place sur le podium, mais de remporter le trophée.
Absa NDONG