La FIFA pourrait bientôt offrir un véritable bol d’air aux sélectionneurs. Selon plusieurs sources concordantes, dont le quotidien espagnol AS, l’instance mondiale du football envisage d’autoriser les sélections qualifiées pour la Coupe du Monde 2026 à convoquer 30 joueurs au lieu de 26. Une mesure encore à l’étude, mais qui suscite déjà un vif intérêt dans le monde du football.
L’idée s’inscrit dans la logique des grandes réformes engagées pour ce Mondial inédit, organisé entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, et qui comptera 48 équipes et 104 matchs, un record absolu. L’objectif ? Préserver la santé des joueurs dans un contexte de surcharge des calendriers, tout en assurant un spectacle de haut niveau.
Avec les distances considérables entre les villes hôtes, les conditions climatiques parfois extrêmes et l’enchaînement des rencontres, la FIFA estime qu’il faut offrir plus de flexibilité aux entraîneurs. En augmentant le nombre de joueurs sélectionnables, elle permettrait aux équipes de faire tourner davantage leurs effectifs et de ménager leurs cadres.
Cette proposition a été discutée lors d’une réunion tenue à New York en juillet dernier entre la FIFA et plusieurs syndicats de joueurs. Parmi les autres pistes évoquées : instaurer un délai minimal de 72 heures entre deux matchs et garantir 21 jours de repos avant le retour en club. L’idée est claire : éviter les blessures, préserver la fraîcheur et maintenir le niveau d’intensité sur la durée.
Quid du Sénégal ?
Pour une sélection comme le Sénégal qui dispose d’un réservoir de talents, cette réforme tomberait à pic. Le sélectionneur Pape Thiaw pourrait s’offrir plus de marge face à la rude concurrence qui s’annonce au milieu et en attaque. Habib Diallo, Boulaye Dia, Nicolas Jackson, Chérif Ndiaye, sans oublier Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye et Assane Diao – tous en quête d’une place – se livrent une bataille féroce pour intégrer le groupe.
Une liste élargie offrirait au technicien sénégalais plus d’options tactiques, la possibilité d’intégrer des binationales prometteurs, ou encore de rappeler des cadres en convalescence avant la CAN 2025 et le Mondial 2026.
La décision officielle est attendue dans les prochains mois. Si elle est adoptée, elle pourrait bien redessiner la préparation des sélections et redistribuer les cartes dans la course à la Coupe du Monde la plus longue et la plus exigeante de l’histoire.
Cheikh Gora DIOP