Le Sénégal est l’un des grands gagnants de cette trêve de septembre en Afrique, avec deux succès contre le Soudan (2-0) et en RD Congo (3-2) pour prendre la première place du groupe B des qualifications du Mondial 2026, à deux journées de la fin. Le dénominateur commun de ces deux succès : Pape Matar Sarr, buteur à chaque fois. Remplaçant contre la RDC, l’ancien messin a su saisir sa chance après son entré en jeu. Ce qui est primordial dans le monde du football. Le joueur de Tottenham prend une nouvelle dimension.
Dans ses deux versions de 1976 (réalisé par Frank Pierson) et de 2018 (réalisé par Bradley Cooper), le film A star is born suit la trajectoire d’un musicien déclinant qui décide de prendre sous son aile une étoile naissante pour en faire un autre illuminant la musique de son pays. Ramenée au contexte du football sénégalais, cette nouvelle étoile qui brille de mille feux n’est autre que Pape Matar Sarr. Transcendant depuis plusieurs mois avec Tottenham, le milieu de terrain semble (enfin) prendre son envol avec les Lions. La preuve, ses deux matchs de mammouth face au Soudan et à la RD Congo.
Durant ces deux rencontres, le joueur formé à Génération Foot a montré toute sa palette : intensité des courses, dépassement de fonction, récupération, projection… D’ailleurs, c’est de cette manière qu’il a inscrit ses deux buts durant cette trêve. D’abord en faisant un appel dans le dos de la défense soudanaise pour réceptionner une passe en profondeur de Kalidou Koulibaly. Ensuite, en se projetant comme une ogive pour réceptionner un centre millimétré de Sabaly contre la RD Congo pour un but clutch synonyme de victoire et de première place. Cela permet même au joueur, qui fêtera ses 23 ans le 14 septembre, d’être le meilleur buteur sénégalais dans cette campagne pour la Coupe du monde avec 4 réalisations.
En club comme en sélection
Toutefois, voir Pape Matar Sarr s’épanouir en sélection n’est que le prolongement de sa superbe forme avec Tottenham. Tout le monde se rappelle sa prestation XXL contre le PSG en Supercoupe d’Europe. Les fans de football n’avaient en effet d’yeux que pour lui.
À ses débuts en sélection, Pape Matar Sarr a été trimballé un peu partout. Il a même évolué comme ailier, meneur. Mais à Tottenham, Ange Postecoglou a su le cadrer au poste de relayeur où il donne la quintessence de son talent. Devenu incontournable chez les Spurs, Pape Matar Sarr a disputé 55 matchs toutes compétitions confondues avec le club londonien en 2024-2025, son plus haut total sur une saison depuis le début de sa carrière. Avant, son record était de 35 matchs disputés, la saison précédente.
Ultra important avec Tottenham, Pape Matar Sarr est en train de le devenir chez les Lions. La concurrence n’a qu’à bien se tenir. A star is born, et elle pourrait les aveugler de son talent. Un atout de poids pour aller chercher une deuxième étoile au Maroc dans quelques semaines…
Oumar Boubacar NDONGO
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