Longtemps présenté comme l’héritier du recordman du monde, l’athlète de 24 ans a mis fin à sa « malédiction » en devenant champion du monde du 100m.
Attendu depuis des années comme l’héritier d’Usain Bolt en Jamaïque, Oblique Seville a mis fin à la malédiction qui l’accompagnait depuis ses débuts dans les grands championnats en devenant champion du monde du 100 mètres, dimanche 14 septembre.
« Imaginez-vous : lors de mes premiers JO [en 2021], je sors en demi-finale. L’année suivante aux Mondiaux, je fais quatrième. Pareil l’année d’après. Et l’année dernière, je termine dernier de la finale des Jeux de Paris… Donc si je gagne à Tokyo, ce sera dingue », avait prévenu le sprinteur de 24 ans il y a quelques semaines. Avec sa victoire en 9 »77 – son record personnel -, Oblique Seville a aussi mis fin au règne du champion olympique et du champion du monde en titre américain Noah Lyles sur la ligne droite, puisque celui-ci a fini troisième derrière un autre Jamaïcain, Kishane Thompson.
Avant de devenir un habitué des finales mondiales, Oblique Seville grandit à Saint-Thomas, à l’est de Kingston où il montre des prédispositions pour la course à pied dès l’enfance, voire avant même sa naissance d’après sa mère Juliet. «Pendant ma grossesse, il bougeait de haut en bas comme s’il courait. Et enfant, il ne tenait pas en place, il courait partout», a-t-elle raconté au journal The Jamaican Star.
Le jeune Oblique se lance donc dans l’athlétisme avec facilité, avec des premiers gros résultats au lycée Calabar High, établissement réputé pour ses sprinteurs. Mais alors qu’il monte en puissance, son père qui l’a toujours poussé dans le sport décède fin 2018, ce qui affecte durablement l’adolescent. «Je vis avec ça, en sachant que mon plus grand supporter ne pourra jamais voir mon succès», raconte l’athlète, qui arbore une photo de son père sur la coque de son téléphone.