Me Augustin Senghor perd un soutien de taille dans la course à la présidence de la FSF. En effet, Abdoulaye Sow, président de la Ligue amateur, a décidé de se ranger derrière Abdoulaye Fall.
Le tandem historique que formaient Augustin Senghor et Abdoulaye Seydou Sow vient de voler en éclats. Ce dernier a officiellement tourné le dos au président sortant en affichant son soutien à Abdoulaye Fall, candidat déclaré à la succession et considéré par le landerneau du foot comme le rival le plus sérieux de Me Senghor.
Dans une déclaration sans détour, Abdoulaye Seydou Sow a justifié son choix par une longue réflexion, menée avec « sa famille sportive, ses amis, les ligues et d’autres acteurs du football ». Il estime qu’Abdoulaye Fall présente aujourd’hui « le meilleur profil pour diriger la Fédération », vantant « son expérience, son sens des responsabilités et sa personnalité affirmée ». S’il reconnaît avoir connu des désaccords avec Fall par le passé, il affirme aujourd’hui être convaincu de sa capacité à impulser un nouveau souffle.
Mais au-delà du soutien à un homme, Abdoulaye Seydou Sow appelle au changement : «Augustin m’a informé de sa candidature. Je lui ai également fait part de ma position. Après 16 ans à la tête de la Fédération, il me semble qu’il est temps d’insuffler une nouvelle énergie et une autre vision. Cela ne remet pas en cause notre relation, qui reste forte. » »
Ces mots marquent une rupture nette et assumée avec Augustin Senghor, président de la FSF depuis 2009, et longtemps considéré comme un pilier incontesté du football national. L’effet de cette prise de position est d’autant plus retentissant qu’elle vient d’un ancien allié, compagnon de route et acteur central du système fédéral.
La riposte d’Augustin Senghor ne s’est pas fait attendre. Dans une publication poétique mais amère sur ses réseaux sociaux, le samedi 28 juin 2025, il a lancé une pique métaphorique. « Jeter le bébé avec l’eau du bain, c’est déjà terrible ! Mais le pire, c’est préférer jeter le bébé et garder l’eau du bain. Quelle atrocité ! » a martelé Me Senghor
Sans le nommer, la cible semble claire : Abdoulaye Seydou Sow. Le ton, lyrique mais chargé de douleur, traduit un sentiment de trahison personnel. Augustin Senghor évoque une « lettre océane », symbole d’une amitié qui s’est échouée, comme un navire sur les récifs de la realpolitik.
C.G.D