La Direction des activités physiques et sportives (Daps) du ministère des Sports a rencontré les membres du Comité national de gestion (Cng) de la lutte. Ce conclave qui a eu lieu, mercredi 18 juin, au stade Léopold Sédar Senghor, avait pour but la mise en place d’une Fédération sénégalaise de lutte (Fsl) dans les meilleures conditions.
Le ministère des Sports travaille à la mise en place de la Fédération sénégalaise de lutte (Fsl). Sans attendre la fin du mandat du président Malick Ngom et son équipe pour poser des jalons, le directeur des activités physiques et sportives (Daps), Gilbert Mbengue, a entamé le travail préalable, hier, avec les différentes composantes de la lutte. « Ce que nous souhaitons, c’est que cela se fasse dans les meilleures conditions et les meilleurs délais », a-t-il déclaré. Selon le technicien du ministère des Sports, il était important de rencontrer les acteurs, vu les particularités du monde de la lutte, d’échanger avec eux, de recueillir leurs avis.
À l’issue des échanges, il est prévu d’établir un chronogramme pour les différentes étapes de la mise en œuvre de la Fsl. « Cela nécessite une revue de la structuration, des textes et de faire l’état des lieux de façon globale », a souligné M. Mbengue. Les acteurs ont donné leurs avis, les contributions seront prises en compte dans le projet de chronogramme qui leur sera partagé, en principe, dès lundi prochain. Une fois arrêté, ce chronogramme va détailler les différentes étapes qui vont mener à la mise en place définitive de la fédération.
« C’est une orientation des autorités, mais qui est voulue par les acteurs de la lutte, à travers des Concertations nationales sur la lutte qui ont eu lieu précédemment », a fait savoir Gilbert Mbengue, soulignant que « les autorités ne font que mettre en œuvre le souhait » des acteurs qui avaient réclamé la mise en place d’une fédération de lutte. Le mode d’élection, les statuts ainsi que le règlement intérieur doivent être définis. C’est en tenant compte tous ces aspects que le représentant du ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a souligné la nécessité de définir le corps électoral, ainsi que les conditions d’éligibilité, etc.
L’actuel président du Comité régional de gestion (Crg) de lutte de Thiès, Babacar Diop, a indiqué qu’ils ont fait un diagnostic d’ensemble et discuté de la faisabilité d’une fédération de lutte. « On s’est dit qu’il y a quatre régions de lutte au Sénégal. Car des régions comme Sédhiou, Kolda, Matam, Kaffrine… ne disposent pas encore de structures organisées ou d’écuries formelles, a-t-il relevé, précisant que des entités comme l’association des arbitres, celle des amateurs, de la presse, « Doolèl Lamb Ji », de la lutte simple, entre autres, seront associées. De l’avis de Gris Bordeaux, président de l’Association nationale des lutteurs du Sénégal, « il est nécessaire d’aller vers une fédération, mais sans aucune précipitation ».
Abdoulaye DEMBELE