Le Maroc se positionne comme une véritable référence en matière d’organisation sportive en Afrique, grâce à des infrastructures modernes, une logistique performante et une politique ambitieuse portée par le Roi Mohammed VI. À six mois de la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2025) et à cinq ans de la Coupe du monde 2030, que le Royaume coorganisera avec l’Espagne et le Portugal, le pays affiche des ambitions à la hauteur des grands événements mondiaux.
De Rabat à Marrakech, en passant par Casablanca, Tanger, Agadir et Fès, le Maroc dispose aujourd’hui de stades modernes et sécurisés, conformes aux exigences de la Fifa. Parmi eux, le stade Ibn-Batouta de Tanger (68 000 places), le stade Moulay-Abdellah de Rabat (53 000), le stade Mohammed-V de Casablanca (67 000), ainsi que ceux d’Agadir, Marrakech et Fès, chacun dépassant les 45 000 places. En préparation du Mondial 2030, le Maroc construit le Grand Stade de Casablanca à Benslimane, une enceinte de 115 000 places qui deviendra l’un des plus grands stades du monde, pour un investissement estimé à 5 milliards de dirhams (environ 460 millions d’euros).
La gestion de ces infrastructures est assurée par la Sonarges, qui veille à leur fonctionnalité et à leur intégration dans le patrimoine culturel local.
La formation, pilier de l’ambition marocaine
Le complexe Mohammed VI de football à Salé, près de Rabat, incarne l’ambition du Royaume en matière de formation. Inauguré en 2019 par le Roi, ce centre ultramoderne s’étend sur 29 hectares et a coûté 61 millions d’euros. Il propose des terrains variés (gazon naturel, synthétique, beach soccer, futsal), des équipements médicaux et de récupération, ainsi que des installations adaptées pour les sélections nationales et étrangères. Ce centre renforce le rayonnement du Maroc sur la scène sportive internationale. La progression historique des Lions de l’Atlas jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar illustre les fruits de cette politique sportive.
Le sport, inscrit comme droit fondamental dans la Constitution marocaine de 2011, est perçu comme un outil de développement humain. Le Royaume a ainsi investi dans des infrastructures variées : piscines olympiques, pistes d’athlétisme (à Béjaâd, Ifrane), centres multisports dédiés à différentes disciplines comme le basket, le judo, le tennis, la voile ou l’équitation. Ces équipements visent à démocratiser l’accès au sport, former les jeunes talents et positionner le Maroc comme une destination incontournable pour les compétitions internationales. Logistique et mobilité : une infrastructure de classe mondiale Au-delà du sport, le Maroc mise sur une logistique efficace pour accueillir les grands événements.
Le pays dispose d’un réseau hôtelier important, avec près de 100 000 chambres disponibles dans toutes les gammes de confort et de prix, de Casablanca à Marrakech, en passant par Rabat, Fès, Tanger ou Agadir. Le réseau autoroutier moderne relie les principales villes, tandis que la Royal Air Maroc assure des liaisons quotidiennes entre Casablanca et les autres grandes villes du pays. Le TGV marocain, reliant Tanger à Casablanca, ajoute un atout supplémentaire en matière de mobilité rapide et fiable. Cette combinaison d’infrastructures sportives, de formation d’élite et de logistique performante fait du Maroc un modèle en Afrique et un sérieux prétendant à l’accueil des plus grandes compétitions mondiales. Le Royaume entend ainsi confirmer son statut de grande nation sportive et poursuivre sa stratégie de diplomatie par le sport, soutenue par une volonté royale clairement affirmée.
Par Cheikh Gora DIOP