Le tir à l’arc est une discipline en manque de visibilité au Sénégal. Un stage intensif de deux mois en Chine a permis à une dizaine de jeunes archers sénégalais de bénéficier d’un encadrement professionnel, dans des centres d’entraînement de dernière génération.
Le tir à l’arc, encore peu médiatisé au Sénégal, intéresse de plus en plus de jeunes passionnés. Pour leur offrir de meilleures chances de progression, une dizaine d’entre eux a récemment participé à un stage intensif en Chine. Fatou Bintou Mbaye est de la partie. Âgée de 15 ans, les mains tenant une arme, elle se tient droit face à sa cible. À ses côtés, les autres tireurs font de même. Par moments, les sons des flèches qui s’enfonçaient dans les cibles se font simultanément entendre. Passionnée par le tir à l’arc, la jeune athlète considère que ce stage en Chine est plus qu’un simple apprentissage technique, mais plutôt une immersion culturelle. « Ce stage a vraiment changé notre manière de pratiquer le tir à l’arc. En Chine, on s’entraîne matin et soir, tous les jours, alors qu’au Sénégal, je ne m’entraînais que le week-end. La discipline et la rigueur nous ont fait vraiment progresser », raconte-t-elle. De son côté, l’entraîneur de l’équipe de tir à l’arc, Waly Faye, estime que cette expérience met en lumière les défis techniques et matériels que rencontre le tir à l’arc au Sénégal. Faute d’infrastructures et de régularité dans les entraînements, la progression des athlètes reste freinée. « Le niveau de départ était modeste. Deux mois après ce stage, nos jeunes tirent avec plus de précision et d’assurance », s’est réjoui le technicien. Pour Waly Faye, la pédagogie chinoise est très structurée et le matériel mis à leur disposition a joué un rôle majeur. « Il faut absolument que nous poursuivions et développions ces échanges », a-t-il ajouté. En ce sens, Thierno Niang, autre athlète sélectionné pour concourir aux Jeux olympiques de la jeunesse, souligne que « la discipline est un sport accessible et porteur de valeurs telles que la concentration et la maîtrise de soi ». Fort de ce constat, il lance un appel pour une meilleure valorisation de ce sport.
De notre envoyée spéciale en Chine, Marième Fatou DRAMÉ