La 3e édition des Akatalks, un événement phare organisé par la startup, Akassa va se tenir le 28 juin prochain. L’évènement réunira des leaders, des experts et des entrepreneurs autour du thème « One Africa 4.0 : Souveraineté numérique, innovation, leadership féminin, bâtissons ensemble un futur durable ». Ce forum d’échanges promet de susciter des réflexions profondes sur des enjeux stratégiques pour l’avenir de l’Afrique.
El Hadj Diop, le CEO d’Akassa, dévoile les ambitions de cette édition : « Akatalks est un format inédit où nous allons combiner des talks, des panels et des opportunités de networking. Nous voulons permettre aux participants de débattre des grands enjeux technologiques, économiques et sociaux de demain », a-t-il déclaré.
La 3e édition des Akatalks se concentrera sur plusieurs sujets stratégiques qui façonnent l’avenir du continent africain. Le premier panel abordera le New Deal technologique, avec un focus particulier sur la révolution industrielle et la digitalisation. « La transformation numérique est une nécessité pour l’Afrique. Nous devons réinventer nos modèles économiques en intégrant les technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle, » explique El Hadj Diop.
Autre sujet d’importance : les mégas événements sportifs à venir, dont les Jeux Olympiques de 2026 et la Coupe du Monde de Football 2030, coorganisée par le Maroc, le Portugal et l’Espagne. « Ces événements sont bien plus que des compétitions sportives. Ce sont des leviers pour accélérer le développement économique, promouvoir la paix et renforcer la coopération internationale, » souligne-t-il.
L’événement sera également marqué par un focus sur l’IA africaine, avec la question de la réappropriation du narratif africain dans le domaine de l’intelligence artificielle. « L’IA doit être une opportunité pour l’Afrique, et non un simple produit importé. Il est essentiel que l’Afrique construise son propre récit autour de l’innovation technologique », affirme El Hadj Diop.
Enfin, un panel portera sur la vision du Sénégal en 2050, en étudiant les grands défis à venir pour le pays. « Nous devons anticiper les enjeux globaux et positionner le Sénégal comme un acteur clé du développement numérique et durable, » ajoute-t-il.
Des défis organisationnels à surmonter
Organiser un événement de cette envergure n’est pas sans défis. El Hadj Diop revient sur les obstacles rencontrés par les entrepreneurs : « Le cadre incitatif doit être renforcé pour que les start-ups puissent vraiment s’épanouir et créer de la valeur. L’État a fait des avancées, mais il reste encore du travail à faire, notamment avec la mise en œuvre de la Startup-act. »
Il évoque également les barrières culturelles liées à l’adoption du numérique. « La fracture numérique est une réalité. Nous devons éduquer les jeunes dès leur plus jeune âge à la culture digitale, tout comme l’anglais est devenu incontournable dans le monde entier. C’est une question de préparation pour l’avenir », précise-t-il.
En dépit des difficultés, El Hadj Diop reste optimiste et appelle à l’action collective. « L’objectif de cet événement est d’aller au-delà des discours, d’initier des actions concrètes pour faire de l’Afrique un véritable hub technologique et numérique. Nous avons besoin de l’engagement de tous les acteurs du secteur public, privé et académique pour réussir cette transition », révèle-t-il.
Cheikh Tidiane NDIAYE