L’Université du Sine-Saloum El-Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) a achevé, mercredi, la première édition de son colloque international dédié à la géomatique et à l’intelligence artificielle, un événement de trois jours appelé à s’inscrire durablement dans son agenda scientifique, a annoncé le vice-recteur Khalifa Ababacar Sylla.
Dans un communiqué transmis à l’APS, il souligne que cette rencontre, pensée pour devenir un rendez-vous annuel, a constitué « un espace de réflexion, d’échanges et d’innovation autour des enjeux contemporains liés au numérique et au développement durable ».
Organisé du 17 au 19 novembre à Kaolack, le colloque a réuni une centaine de participants venus de divers pays : enseignants-chercheurs, experts, étudiants et partenaires institutionnels. Une mobilisation qui témoigne, selon le document, de la montée en puissance de l’USSEIN dans des domaines stratégiques tels que l’observation de la Terre, la transformation numérique et l’intelligence artificielle.
L’événement a bénéficié du soutien du projet SEN Spatial, financé par l’ambassade de France et coordonné par Géosénégal. Ce partenariat a notamment permis la création d’un master en géomatique, l’organisation de “Summer Schools”, ainsi que l’émergence d’initiatives innovantes dans la gestion des données spatiales.
« C’est tout un écosystème qui se mobilise, réunissant institutions publiques, universités et secteur privé », a fait remarquer Mathieu Becu, enseignant à l’Université de Bordeaux, cité dans le communiqué. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination et d’une vision commune pour soutenir la transition numérique.
Le colloque intervient dans un contexte où le Sénégal ambitionne de tirer pleinement profit de la géomatique et de l’intelligence artificielle pour moderniser l’agriculture, optimiser les politiques publiques et stimuler l’entrepreneuriat. Parmi les avancées mises en avant figurent la création d’un portail national des données géospatiales et l’introduction de la géomatique dans les écoles, en collaboration avec le ministère de l’Éducation.
Durant trois jours, conférences, ateliers et sessions d’échanges ont porté sur les technologies spatiales, les usages de l’IA dans le développement durable, la résilience territoriale et les innovations liées aux données géospatiales. Les discussions impliquant chercheurs, entrepreneurs et étudiants ont permis de jeter les bases de futures collaborations.


