L’accès en ligne au robot conversationnel français a été retiré au bout de trois jours après avoir été raillé sur les réseaux sociaux. L’entreprise derrière Lucie a précisé qu’elle n’était pas encore prête à l’emploi mais plutôt un « projet de recherche ».
Alerté par les moqueries sur les réseaux sociaux, les promoteurs du projet ont décidé au bout de trois jours de fermer son accès à tous en ligne, a expliqué dimanche à l’AFP Michel-Marie Maudet, le directeur général de Linagora, l’entreprise derrière Lucie.
La plateforme, lauréate du programme France 2030 lancé par l’État, ambitionne de fournir une alternative « transparente et fiable » aux IA comme ChatGPT, et pourrait par exemple servir pour l’éducation ou la recherche. Mais « nous avons fait l’erreur de mettre à disposition (Lucie) dans l’état », sans préciser suffisamment qu’il ne s’agissait pas d’un robot prêt à l’emploi, mais d’un « projet de recherche », a-t-il reconnu.
Les extrémistes antivax pro-Poutine ont réussi à faire fermer #Lucie, la seule #IA française responsable, républicaine et développée en totale indépendance. 🤬
Rassurez vous, elle reviendra d’ici 15 jours, plus forte que les IA complotistes comme chatGPT ou Grok. pic.twitter.com/hznE9ejj2u
— MaxiBernard 💉𝕏9 🇪🇺 🇺🇦 🇮🇱 (@MaxiBernard_) January 26, 2025
Le dirigeant explique avoir voulu mettre en ligne Lucie avant le sommet international de Paris sur l’IA du 10 et 11 février et qu’il n’avait « pas du tout anticipé cet emballement », car Linagora « travaille dans le logiciel libre où les communautés font en général preuve de bienveillance et d’encouragements ». Ce raté au démarrage n’empêche pas les promoteurs de Lucie d’espérer remettre prochainement en ligne Lucie, après l’avoir fait évoluer, pour offrir à tous « un modèle de langage d’intérêt général ».
Contrairement aux géants de la tech comme ChatGPT, Lucie, qui « n’a pas d’ambition économique », promet la transparence sur les données qui servent à l’entraîner, a expliqué M. Maudet. Ce qui permettra par exemple de s’assurer que les réponses sont issues de données scientifiques vérifiées.
Par Cheikh Tidiane Ndiaye