Autrefois, il dormait paisiblement sur les claviers, inconnu du grand public, utilisé seulement par quelques comptables pour signifier un prix à l’unité. Puis vint Internet, et l’arobase (@) est devenu une star.
Aujourd’hui, il est partout : dans les adresses e-mail, sur les réseaux sociaux, au cœur des discussions en ligne. Impossible d’y échapper. D’un simple symbole, il est devenu un sésame. Il désigne, interpelle, connecte.
Un nom suivi d’un @, et l’on s’adresse directement à quelqu’un, où qu’il soit dans le monde. Plus rapide qu’une lettre, plus direct qu’un appel, plus impersonnel aussi. On @mentionne, on @répond, on @règle ses comptes en public. Mais l’arobase est aussi un passe-muraille. Grâce à lui, les frontières s’effacent : un message file instantanément de Dakar à Tokyo, de Paris à Buenos Aires.
Un petit signe qui a rétréci la planète. On le tape sans même y penser, et pourtant, il est devenu le véritable maître des échanges numériques. L’arobase règne. Modeste, discret, mais incontournable. sidy.diop@lesoleil.sn