En signant, le 24 juillet 2025, au siège de la Nasa à Washington, aux États-Unis, les Accords Artemis, notre pays franchit une étape importante dans sa diplomatie spatiale, a soutenu, hier, Maram Kaïré, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (Ases), dans une déclaration.
Notre pays vient de franchir une étape décisive dans son engagement pour l’exploration spatiale en signant, le 24 juillet 2025, les Accords Artemis au siège de la Nasa à Washington. Revenant sur cette initiative dans une déclaration parue, hier, Maram Kaïré estime qu’elle traduit l’engagement de notre pays en faveur d’une approche multilatérale, responsable et transparente de l’espace. « Cette signature marque une étape importante dans notre diplomatie spatiale et dans notre ambition de contribuer à l’exploration pacifique de l’espace », a affirmé l’astronaute sénégalais.
Le Sénégal, a-t-il indiqué, devient le 56e pays dans le monde et le 4e en Afrique, à intégrer ces accords, rejoignant ainsi une coalition internationale d’États unis par une même vision : celle d’une exploration pacifique, coopérative, transparente et durable de l’espace.
Les Accords Artemis, lancés en 2017 par les États-Unis dans le cadre du programme lunaire du même nom, forment en ensemble de principes directeurs non contraignants, encadrant la coopération internationale dans l’exploration de la Lune, de Mars, des astéroïdes et des comètes. Selon Maram Kaïré, ils réaffirment les fondements du droit spatial international, tout en introduisant des innovations majeures, notamment la création de zones de sécurité autour des activités spatiales, l’utilisation durable des ressources extra-atmosphériques, la préservation du patrimoine spatial, une coopération scientifique ouverte entre les États, et une transparence totale dans les missions. L’objectif, a-t-il indiqué, est de garantir que l’exploration spatiale reste pacifique et bénéfique à l’ensemble de l’humanité dans un esprit de responsabilité partagée. L’adhésion du Sénégal à ces accords, selon l’astronaute, reflète l’engagement du Sénégal en faveur d’une approche multilatérale, responsable et transparente de l’espace.
Le directeur général de l’Ases estime qu’à travers ce geste, le Sénégal renforce sa présence sur la scène spatiale mondiale et se positionne comme un acteur crédible, engagé pour un futur où l’espace est accessible, sûr et utile pour tous. Le Sénégal, dit-il, « regarde désormais les étoiles avec une boussole claire ».
La signature des Accords Artemis intervient moins d’un an après le lancement réussi du tout premier satellite sénégalais, GaindéSat-1A, le 16 août 2024. Conçu et fabriqué par des ingénieurs sénégalais en partenariat avec le centre spatial universitaire de Montpellier, ce nanosatellite a pour mission la collecte de données pour l’observation de la terre, avec un intérêt particulier pour la gestion des ressources naturelles, l’agriculture, l’environnement et le développement durable.
Seydou Prosper SADIO