Manque de financement, lenteurs dans la mise en œuvre… le constat est sans appel. La Stratégie Sénégal numérique 2025 (SN 2025) a connu un véritable revers. Et ce, en dépit de la mise en place du point d’échange Internet, le démarrage des travaux du Parc des technologies du numérique (Ptn) à Diamniadio ainsi que l’élaboration d’une loi sur les startups. L’état des lieux fait dans le document d’actualisation de la SN 2025, amène aujourd’hui, à faire le constat selon lequel il y a une faiblesse dans l’exécution des projets avec seulement 12% de réalisation. Quant à l’implémentation, elle est largement insuffisante avec un taux de réalisation de 19%. Ce document produit en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) a permis aussi de relever d’autres limites. Parmi celles-ci figurent « la nécessité de prendre en compte la dimension genre », « le déficit d’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de la Stratégie ; « la non-opérationnalisation du cadre de suivi régulier ; « un retard dans la mise en place des instances de gouvernance». A cela, s’ajoute également, «une absence d’un plan d’actions clair intégrant des indicateurs de performance » ; «une faible appropriation de la stratégie SN2025 par les parties prenantes ; un déficit de communication autour de la SN2025 ». L’un des rares points positifs est relatif à une « une meilleure prise en charge des réformes dont 36% ont été réalisées, comparées aux projets (12%) ».
L’objectif de cette stratégie, rappelle Aboubacar Sadikh Ndiaye, expert consultant en transformation digitale, n’a pas été atteint. Il s’agit notamment de la digitalisation de l’administration, la mise en œuvre des infrastructures ainsi que l’actualisation du cadre juridique. Pour le « New Deal Technologique », l’intérêt, ajoute-t-il, est de ne pas tomber dans les mêmes erreurs.
Ibrahima BA