Le préfet de Mbacké a convoqué, ce jeudi, une réunion de sensibilisation sur les zoonoses, notamment la rage et la fièvre de la vallée du Rift, ainsi que sur les conflits entre agriculteurs et éleveurs. Des recommandations ont été formulées pour lutter contre ces fléaux et protéger la santé publique et animale.
Le préfet de Mbacké, Khadim Hann, a organisé une réunion pour sensibiliser les acteurs locaux sur les risques de la rage et de la fièvre de la vallée du Rift, des maladies qui peuvent être transmises des animaux aux humains. Il a souligné que certaines régions du pays, notamment Saint-Louis, Matam et Fatick, sont touchées par la fièvre de la vallée du Rift, avec 182 cas et 21 décès recensés à la date du 15 octobre. Face à cette situation alarmante, le préfet a réuni les acteurs pour discuter des mesures préventives et sensibiliser les populations.
À l’issue de la réunion, le préfet de Mbacké a formulé des recommandations pour lutter contre la fièvre de la vallée du Rift. Il a notamment demandé de sensibiliser davantage les populations sur les symptômes de la maladie, qui peuvent ressembler à ceux de la grippe. Il a également demandé au service de l’Élevage d’organiser des séances de sensibilisation, notamment dans les marchés hebdomadaires, pour informer les éleveurs sur les risques de cette zoonose et les mesures préventives à prendre.
La problématique de la rage a également été abordée lors de la réunion. Le préfet Khadim Hann a souligné que cette maladie peut avoir des conséquences graves, notamment en raison de la présence de chiens errants qui mordent des citoyens. Il estime que des opérations d’éradication de ces chiens errants et la vaccination des chiens sont nécessaires pour prévenir la propagation de la maladie.
Le préfet de Mbacké a également abordé la question des conflits entre agriculteurs et éleveurs, une problématique récurrente dans les zones rurales. Pour prévenir ces conflits, notamment en cette période de démarrage des récoltes, il a demandé au sous-préfet d’organiser des réunions et des Comités locaux de développement (CLD) au niveau des communes. L’objectif est de faciliter les échanges entre les éleveurs et les agriculteurs, et de promouvoir une cohabitation pacifique entre ces différents acteurs.
Il a recommandé une délimitation claire des zones de pâture pour éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs. Il a également demandé aux sous-préfets de fixer des périodes de pâture spécifiques, qui s’étendent habituellement jusqu’au 31 décembre. Après cette date, les pâtures sont libérées, permettant aux éleveurs d’utiliser les espaces agricoles pour leur bétail à partir du 1er janvier. Cette mesure vise à organiser la cohabitation entre les deux groupes et à réduire les tensions.
Birane DIOP (Correspondant)