Mariée à un sénégalais mouride et «Baye Fall», Fatima, de nationalité suisse, convertie à l’Islam, vit sa religion avec ferveur et dévotion. Mouride dans l’âme, elle est une «Yaye Fall» confirmée, vivant avec passion cette voie confrérique qu’elle a découverte et connue grâce à son époux.
Elle est Suisse, mais son cœur bat pour le mouridisme et son âme vibre pour Cheikh Ahmadou Bamba. Depuis sa conversion à l’Islam, il y a vingt ans, elle suit, avec passion, cette voie spirituelle. Fatima, son prénom musulman, est aujourd’hui une « Yaye Fall » confirmée, profondément ancrée dans la voie du Cheikh.
Femme de conviction, son amour pour la confrérie ne se limite pas à une simple pratique religieuse. Il constitue une partie intégrante de son être, s’épanouissant dans la simplicité et la pureté de son dévouement. Fervente disciple, elle pratique avec une grande dévotion. « J’ai découvert cette confrérie grâce à mon époux, qui est un grand disciple de Mame Cheikh Ibrahima Fall. C’est lui qui m’a initiée à la confrérie mouride et à la philosophie Baye Fall. Il m’a transmis les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba. Mon mari est mon modèle, le pilier sur lequel je m’appuie pour connaître la confrérie. Il m’a beaucoup appris », confie Fatima, rencontrée chez le porte-parole des « Baye Fall », Serigne Dame Soda, en compagnie de son mari et de leur fils.
Chaque année, ils se rendent à Touba pour célébrer le Grand Magal. Et, comme il n’y a pas encore une grande affluence dans la cité religieuse, ils en profitent pour effectuer leur « ziarra » dans la grande mosquée et rendre visite à certains guides religieux.
Le visage rayonnant d’une sincérité profonde, Fatima confie être fascinée par le mouridisme. Elle affirme en adopter les valeurs avec passion et détermination. « J’admire la simplicité, la dévotion et l’humilité qui caractérisent cette confrérie. C’est une voie de paix, centrée sur le travail et l’adoration de Dieu », explique-t-elle. Elle reconnaît que chaque acte dans cette confrérie porte une signification spirituelle importante.
Au-delà de sa foi, Fatima est aussi une femme très soumise, en quête constante du bonheur de son mari. Elle voue un respect inébranlable à son époux. « C’est une chance de l’avoir à mes côtés. Depuis notre mariage, elle est restée une épouse soumise, respectueuse et fidèle à sa religion. Elle occupe une responsabilité importante en Suisse, mais elle sait toujours remplir son rôle d’épouse », témoigne son mari, soulignant l’amour profond qu’elle porte à la religion musulmane et à la confrérie mouride.
À l’instar des autres disciples de Cheikh Ahmadou Bamba, Fatima s’engage à travailler pour le rayonnement du mouridisme. « J’ai beaucoup de projets que je veux lancer à Touba pour apporter ma contribution à la construction de la cité religieuse, mais je veux le faire dans la plus grande discrétion », dit-elle.
Aliou DIOUF