Ousmane Ba a consacré toute sa vie au service de la nation. Le natif de Loumbel Gallo (commune de Kael, département de Mbacké) dans la région de Diourbel a bien imprimé ses marques dans l’enseignement et la formation professionnelle. Le 2 avril 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, l’a élevé au rang de chevalier de l’Ordre national du mérite.
Loyauté, engagement et intégrité résument les actions qui ont élevé Ousmane Bâ à un statut qui n’est pas donné à tout le monde. Originaire de la région de Diourbel, Ousmane Ba est né dans le village de Loumbel Gallo, commune de Kael, département de Mbacké. C’est là qu’il a fait ses humanités. Tout jeune, Ousmane découvre en 1978 l’école élémentaire où il passe deux ans seulement avant d’obtenir son Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe, devenu Cfee). Génie qu’il était, renseigne-t-il, il a sauté plusieurs classes avant de décrocher son premier diplôme en 1980.
Ainsi, débuta un parcours hors du commun. De l’enseignement aux médias jusqu’au ministère de la Formation professionnelle, M. Ba a tout fait. Ce qui lui a valu la reconnaissance de la Nation. Le 2 avril 2025, le président de la République, dans un décret, l’a élevé en même temps que d’autres illustres Sénégalais, au grade de chevalier de l’Ordre national du mérite.
« Je rends grâce à Dieu, car ce n’est pas tous les jours qu’on est décoré par la République pour service rendu à la nation. Cette décoration est pour moi une aubaine et un honneur pour ma famille, mes amis, etc. Ainsi, je remercie avec gratitude, le président de la République qui a pris ce décret », déclare M. Ba. Selon lui, les actions clés qui ont été à l’origine de cette décoration se sont, entre autres, la loyauté, l’assiduité et la compétence. Durant toute sa carrière, dit-il, ce triptyque a été les maîtres mots qui lui ont permis d’avoir un excellent parcours partout où il est passé.
C’est en 1992 que le jeune Ousmane Ba obtint son baccalauréat à Dakar, au Centre Lebret. Ainsi, des portes lui sont ouvertes pour mener une carrière exceptionnelle dans le milieu éducatif. Avant de s’y jeter, il avait réussi le concours des instituteurs adjoints. Il effectue une formation de neuf mois à l’ex-École normale William Ponty de Kolda, devenu Centre régional de formation des personnels de l’éducation (Crfpe). Puis, après quelques années dans l’enseignement, il décroche son Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) à Bambey.
Le culte du travail
Sa première expérience professionnelle a été à Golmi (un village du département de Bakel (région de Tambacounda). « C’est dans cette école primaire de 6 classes que j’ai fait mes premiers pas dans l’enseignement en octobre 1992. J’ai débuté avec une classe de Cp et sitôt, j’ai commencé à mettre en pratique les rudiments qu’on a mis entre nos mains pour pouvoir faire un excellent enseignement », témoigne l’homme âgé de plus de 50 ans.
Des souvenirs, Ousmane en garde jusqu’à présent. De Golmi à Tamba, de Thiepp à Bambey, aux Parcelles Assainies de Dakar, Ousmane Ba a servi un peu partout. Des moments qui restent gravés dans sa mémoire et symbolisent son parcours. Dans son quartier au niveau de la zone de recasement à Keur Massar, Ousmane Ba a trouvé un coin paisible pour vivre tranquillement avec sa famille, les quelques petites années qui lui restent avant de partir en retraite. À première vue, le sourire illumine son visage. Avec sa taille imposante, l’homme semble un peu pris par le poids de l’âge. Néanmoins, il est toujours d’attaque pour montrer aux jeunes la voie. Il a perdu sa craie qui lui collait à la main, mais, fait-il savoir, les conseils des anciens sont toujours précieux à l’endroit des jeunes.« Je crois que l’école élémentaire est un socle sur lequel tout doit reposer. C’est à partir de ce moment qu’il faut vraiment insister afin de permettre à l’enfant de s’améliorer pour mieux préparer les étapes à venir. Pendant cette étape de base, l’apprenant doit recevoir un apprentissage de qualité. Ce qui lui permettra d’exceller continuellement » dit-il.
Si l’on dit que « l’enseignement mène à tout », Ousmane Ba en est la preuve patente et vivante. Ayant débuté sa carrière dans l’enseignement, il a atterri dans le domaine des médias. « Très tôt, j’ai essayé d’allier l’enseignement au journalisme. C’est un métier que j’aime et que j’adule. Étant jeune, ayant des repères dans le journalisme, cela me faisait rêver, surtout avec les grands noms de journalistes tels que Mame Less Camara, entre autres », fait-il savoir. Son expérience dans le paysage médiatique a débuté à la radio Jappo Fm. Puis, il hausse le niveau et gravit les échelons. Ousmane Ba a aussi passé du bon temps à la Radiotélévision du Sénégal (Rts) jusqu’en 2012. Dans l’escarcelle des médias et de la communication, Ousmane Ba dit avoir découvert plein de choses. Au sommet de sa carrière enrichissante, Ousmane Ba dépose ses valises au ministère de la Formation professionnelle en 2009. C’est pendant cette période qu’il a définitivement quitté sa fonction d’enseignant pour se focaliser sur sa nouvelle expérience. Après plus de 15 ans de service dans ce département ministériel, Ousmane Ba est plus que jamais déterminé à apporter sa pierre à l’édifice. Tout pour dire son appétence à travailler et à contribuer activement au développement du pays.
Par Bada MBATHIE