Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, le président béninois Patrice Talon a confirmé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2026. Fidèle à la Constitution qu’il a contribué à renforcer, limitant la présidence à deux mandats, Talon a réaffirmé son engagement à respecter cette règle, qu’il considère comme essentielle pour garantir la stabilité et la pérennité des institutions démocratiques du pays.
Élu en 2016 et réélu en 2021, Patrice Talon a souligné son rôle de garant de la continuité des réformes qu’il a initiées durant sa présidence. Il a exprimé son désir de surveiller de près la succession présidentielle pour s’assurer que les réformes en cours, notamment celles liées à la modernisation économique et à la gouvernance, soient poursuivies de manière stable et pérenne.
Cette annonce survient dans un contexte politique agité, marqué par l’arrestation et la condamnation à vingt ans de prison de son allié Olivier Boko, ainsi que de l’ex-ministre des Sports Oswald Homéky, tous deux accusés de complot contre l’État. Ces événements ont ravivé les spéculations sur le futur politique du Bénin et la question de la succession à la tête de l’État.
Sur la scène géopolitique régionale, Patrice Talon a abordé les relations tendues avec certains pays sahéliens voisins, tels que le Niger et le Burkina Faso. Il a exprimé des préoccupations concernant le manque de coopération dans la lutte contre le terrorisme, tout en rejetant les accusations selon lesquelles le Bénin hébergerait des bases militaires étrangères. Il a affirmé que de telles installations seraient rapidement identifiées et rendues publiques.
Malgré ces tensions, des signes de détente commencent à émerger, notamment avec le Niger, suite à la nomination réciproque de nouveaux ambassadeurs entre les deux pays, un pas vers une amélioration des relations diplomatiques.
En 2026, le Bénin se préparera à une année électorale décisive, avec des élections municipales, législatives et présidentielles programmées. Les candidatures pour la présidence seront ouvertes dès octobre 2025, marquant le début d’une nouvelle phase politique pour le pays.