La 16ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a débuté ce lundi 2 décembre à Riyad en Arabie saoudite.
Au cœur des discussions, l’Afrique, principal théâtre de ces catastrophes climatiques, réclame des mesures concrètes face à une menace qui s’intensifie chaque année. Alors que les records de chaleur en 2024 ont révélé une réalité inquiétante, les dirigeants mondiaux se réunissent pour tenter de freiner les effets dévastateurs de la sécheresse.
Les États africains, conscients de cette situation, poussent pour la création d’un protocole de sécheresse contraignant lors de la COP à Riyad. Il s’agit, selon la délégation africaine à Ryad, d’un instrument juridique qui « engagerait les nations à prendre des mesures concrètes ». Pourtant, cette proposition se heurte à la réticence des pays occidentaux. Une divergence qui démontre une fracture dans les priorités mondiales face au changement climatique.
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur terre, avec des sécheresses dévastatrices du Maroc à la Namibie, en passant par le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe. Chaque année, renseigne l’Atlas mondial des sécheresses publié par le centre de recherche scientifique de la commission européenne, 55 millions de personnes sont directement touchées. Ce qui constitue l’un des risques les plus coûteux et les plus meurtriers au niveau mondial. Pourtant, ces évènements dramatiques, qui se sont amplifiés ces dernières années sous l’effet du réchauffement climatique, n’ont jamais été une priorité pour les dirigeants.
La 16ème conférence des parties (COP16) de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification se tient à Riyadh du 02 au 13 Décembre 2024. Nous défendrons les priorités du Sénégal et de l’Afrique en matière de restauration des terres dégradées et de résilience… pic.twitter.com/SjLXRD4dYh
— Pr Daouda Ngom (@PrdaoudaN) December 2, 2024
Par ailleurs, « les sécheresses coûtent près de 300 milliards d’euros par an, au niveau mondial », alerte l’ONU ce mardi 3 décembre, au deuxième jour de la COP16, dans un autre rapport intitulé « Économie de la sécheresse: investir dans des solutions fondées sur la nature pour la résilience face aux sécheresses ». Les Nations unies appellent à des investissements urgents dans des solutions fondées sur la nature, comme la reforestation.
Cheikh Tidiane NDIAYE