Ce samedi 14 décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, une manifestation a eu lieu à l’initiative des associations de défense des droits des femmes. Ces dernières ont réclamé que les féminicides soient mieux pris en compte. Ainsi, après la campagne des 16 jours d’activisme, les associations féministes veulent que le féminicide soit inscrit dans la loi ivoirienne. Selon les chiffres qui ont été recensés en 2023 par les autorités ivoiriennes, 8 800 cas de violences basées sur le genre ont été rapportés alors qu’en 2020, il y avait 416 cas de féminicides rien qu’à Abidjan, la capitale économique. Les associations exigent d’ailleurs la publication systématique des chiffres pour une meilleure prise en charge.
« Même si on n’était que deux, on marcherait. L’essentiel est de pouvoir faire entendre notre voix et la voix de celles qui n’en ont plus. On demande que le féminicide soit intégré dans le cadre légal. Le fait de voir des femmes qui sont tuées parce qu’elles sont des femmes, c’est un féminicide et il faut le nommer. Comment peut-on lutter contre quelque chose qu’on ne nomme pas ? », martèle Mégane Boho, présidente de la Ligue ivoirienne pour les droits des femmes pour RFI.