En Guinée-Bissau, la Cedeao accentue la pression sur les militaires au pouvoir. Lundi 1er décembre, une délégation de haut niveau conduite par le président sierra-léonais Julius Maada Bio s’est rendue à Bissau pour exiger la publication des résultats de la présidentielle interrompue par le coup d’État du 26 novembre, ainsi que la libération des responsables politiques arrêtés.
Cette visite intervient au lendemain du sommet virtuel de l’organisation ouest-africaine, réuni en urgence après la chute du président Umaro Sissoco Embaló. Mandaté pour dialoguer directement avec la junte, Julius Maada Bio a, selon son ministre des Affaires étrangères, mené des discussions « franches et fructueuses », malgré les tensions que traverse le pays.
Les militaires ont justifié leur prise de pouvoir par la nécessité de « restaurer l’ordre et la sécurité ». Leur proposition d’une transition d’un an devra cependant être validée par les chefs d’État de la Cedeao lors de leur réunion du 14 décembre. En parallèle, l’organisation régionale insiste pour que la Commission nationale électorale dispose des moyens de finaliser le décompte et de publier les résultats, afin que « les Guinéens sachent enfin qui a remporté les élections ».
La libération des détenus reste également une exigence prioritaire de la Cedeao. Les autorités de transition assurent travailler à une solution rapide, tandis que la délégation ouest-africaine réaffirme qu’elle n’abandonnera pas la Guinée-Bissau dans cette période critique.

