Le gouvernement soudanais a condamné avec la plus grande fermeté ce qu’il qualifie de « crimes terroristes horribles » perpétrés par la milice des Forces de Soutien Rapide (FSR) dans la ville d’El Fasher, capitale de l’État du Nord-Darfour.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 27 octobre 2025, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a dénoncé « des meurtres racistes et des actes de terreur systématiques contre des civils sans défense, notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées ».
Le gouvernement fustige l’inaction internationale
Selon le gouvernement, la milice dirigée par les frères Al-Daglo aurait « planifié ce génocide en assiégeant El Fasher et en affamant ses habitants depuis deux ans et demi », avant de lancer une offensive d’une « brutalité inédite ». « Ce massacre s’ajoute au bilan noir de la milice en matière d’atrocités et de violations des droits humains, qui s’étendent de la ville d’El Geneina aux villages et campagnes de l’État d’Al Jazira », précise le communiqué.
Khartoum pointe également du doigt le « silence coupable » de la communauté internationale et l’« absence de volonté politique » face à l’escalade de la violence. Le texte rappelle que le Soudan avait « à maintes reprises » alerté sur les conséquences du non-respect de la résolution 2736 du Conseil de sécurité, adoptée en 2024. « L’inaction internationale a permis à la milice terroriste de défier les lois et les religions révélées », déplore le ministère, ajoutant que la « politisation de la crise soudanaise » et la « partialité de certains pays » ont directement favorisé le drame d’El Fasher.
L’armée promet de “protéger la souveraineté et l’unité du pays”
Le communiqué accuse certains États d’avoir sacrifié « la morale et l’humanité » à leurs intérêts économiques et géopolitiques, tout en dénonçant « la pratique du deux poids deux mesures envers les citoyens soudanais ». « Les habitants d’El Fasher sont les victimes de l’impuissance de la communauté internationale », poursuit le texte, regrettant que les principes de justice et de droits humains ne soient « invoqués que de manière sélective ».
Enfin, le gouvernement a rendu hommage aux victimes du massacre et réaffirmé le rôle central des forces armées dans la protection du territoire et des civils. Se référant au discours du président du Conseil souverain de transition, le général Abdel Fattah al-Burhan, le communiqué assure que « les forces armées et toutes les forces régulières, avec le soutien du peuple, continueront à accomplir leur devoir constitutionnel de protection des citoyens et de défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays ». Khartoum promet de « recourir à tous les moyens légitimes pour dissuader la milice terroriste, rétablir la sécurité et instaurer une paix juste et durable ».


