La marine israélienne a intercepté la majorité des navires de la « Flottille pour Gaza », une initiative civile internationale visant à briser le blocus maritime du territoire palestinien en apportant de l’aide humanitaire. En réaction, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé l’expulsion prochaine des militants arrêtés vers l’Europe.
Selon le système de surveillance de la flottille, sur les quelque 45 navires partis d’Espagne début septembre, près de 40 avaient été interceptés ou étaient sur le point de l’être dans la matinée de ce jeudi 2 octobre. Parmi les personnalités à bord figuraient notamment l’activiste climatique Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan.
Israël a confirmé l’interception et le transfert des passagers vers un port israélien, réaffirmant son intention d’empêcher tout navire d’enfreindre le blocus de Gaza. Le ministère des Affaires étrangères a précisé que les militants, y compris des figures de proue comme Greta Thunberg et Rima Hassan, seraient expulsés vers leurs pays d’origine en Europe dans les prochains jours. Les autorités israéliennes ont diffusé des images montrant certains militants, dont Greta Thunberg, récupérant leurs effets personnels après l’arraisonnement.
De son côté, la Flottille a vigoureusement dénoncé « une attaque illégale contre des humanitaires non armés » et a appelé « les gouvernements, les dirigeants mondiaux et les institutions internationales à exiger la sécurité et la libération de toutes les personnes à bord ». Certains militants ont tenté de témoigner de l’interception en direct sur les réseaux sociaux, avant de perdre le contact avec l’extérieur. L’eurodéputée Rima Hassan a notamment accusé Israël d’avoir arrêté « illégalement » des « centaines » de personnes.
Des informations contradictoires circulent sur le sort des navires restants, la flottille affirmant que certains pourraient encore poursuivre leur route vers les eaux palestiniennes, bien qu’Israël ait démenti tout succès dans la tentative de briser le blocus.
Cette intervention a suscité une vague de critiques et des manifestations de soutien aux militants ont eu lieu dans plusieurs villes du monde. Des gouvernements européens ont, par ailleurs, exhorté l’État hébreu à garantir la sécurité des personnes interpellées.