Guinée : l’opposant Aliou Bah écroué, les réactions se multiplient

PARTAGEZ CET ARTICLE SUR LES RÉSEAUX
Facebook
X
LinkedIn
WhatsApp
Telegram
Email

Un opposant a été placé sous mandat de dépôt lundi pour « offense » au chef de l’Etat malgré la prise de positions de personnalités de la société civile et politiques qui dénoncent les exactions croissantes du pouvoir envers les voix critiques, ont indiqué à l’ AFP une source judiciaire et son avocat Me Almamy Samory Traoré.

L’interpellation jeudi de cet opposant, Aliou Bah, chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel), est la dernière en date d’une longue série dans le cadre des sévères restrictions des libertés imposées par la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya qui a renversé le président civil Alpha Condé en 2021.

A sa sortie du tribunal de Kaloum, avant d’être conduit à la maison d’arrêt de Conakry, M. Bah a déclaré le poing levé : « Il n’y a rien. Ça va bien se passer. On va se battre, la vérité est de notre côté ».

« L’arrestation arbitraire d’Aliou Bah s’inscrit dans la politique d’élimination systématique des personnes opposées à l’arbitraire et aux excès du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) », ont déclaré dans un communiqué 150 universitaires et journalistes.

« Nous voulons dire haut et fort notre refus de la terreur. Nous voulons réitérer avec force et conviction notre indignation face à la continuité de la brutalité du pouvoir », continuera-il.

Un communiqué de la fondation de l’innovation pour la démocratie, signé par l’historien camerounais Achille Mbembe, a également exigé la libération immédiate des opposants incarcérés ou disparus.

Il s’insurge « du retour spectaculaires » dans la région « des violations graves des droits humains, de la restriction de l’espace civique, de la volonté de faire taire et de pousser à l’exil toutes les voix dissidentes », qui s ‘accompagne de « la recrudescence d’enlèvements, de séquestration, de kidnapping et de disparitions forcées ».

Dimanche, un communiqué de son parti politique a exigé « la libération immédiate et sans condition » de M. Bah et s’indignait « de ses conditions de détention dégradantes ».

En plus de M. Bah, deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des hommes armés en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l’ancien chef d’état-major de l’armée et ex-numéro deux du régime militaire et un médecin, sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois.

Un journaliste, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Lerevelateur224, a été arrêté le 4 décembre par des hommes en uniforme dans la banlieue de la capitale Conakry, selon ses avocats et un syndicat de presse qui affirme ignorer où il se trouve.

La junte s’était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant fin 2024. Elle a fait savoir depuis qu’elle ne tiendrait pas sa promesse.

L’opposition dénonce un exercice de plus en plus autoritaire du pouvoir et de multiples violations des droits.

AFP

À lire aussi
NE MANQUEZ RIEN!
ANNONCEURS
Votre publicité ici

Vous voulez atteindre une audience ciblée et engagée ? Placez vos bannières publicitaires sur notre site

Indiquez vos informations
Mot de passe oublié
Veuillez entrer votre adresse e-mail ou votre nom d'utilisateur ci-dessous.
 
Mot de passe perdu ?
Votre demande a été transmise avec succès

Nous allons traiter votre demandes dans les meilleurs délais.
L’équipe du Journal Le Soleil

Votre demande a été transmise avec succès

Nous allons en prendre connaissance et vous répondre dans les meilleurs délais.

L’équipe du journal Le Soleil

Indiquez vos informations