Le gouvernement américain a annoncé une récompense pouvant atteindre 5 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation et/ou la condamnation de Jimmy Chérizier, plus connu sous le nom de « Barbecue », le chef de l’alliance de gangs haïtiens G9. Cette initiative s’inscrit dans un effort coordonné pour démanteler les réseaux criminels qui déstabilisent Haïti et s’attaquent à la population.
Jimmy Chérizier, un ancien officier de la police nationale haïtienne, est le chef de l’alliance de gangs « Viv Ansanm » (Vivre Ensemble) et est visé par des sanctions du Département du Trésor américain depuis 2020 pour son rôle dans de graves violations des droits de l’homme. Le Département d’État américain a désigné son alliance comme une organisation terroriste étrangère (FTO), un an après que les Nations Unies ont également imposé des sanctions à Chérizier.
L’annonce a été faite par le Bureau du procureur des États-Unis pour le district de Columbia, qui a inculpé Chérizier et ses co-conspirateurs pour complot en vue de violer la Loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationaux (IEEPA). L’inculpation vise spécifiquement les tentatives de transférer des fonds depuis les États-Unis vers Haïti pour financer les activités de son gang. Un co-conspirateur, un citoyen américain naturalisé d’origine haïtienne, a été arrêté au Texas.
Le FBI a ouvert une ligne téléphonique spéciale et invite toute personne disposant d’informations à contacter ses bureaux ou les ambassades et consulats américains. Toutes les informations resteront strictement confidentielles. Les autorités américaines travaillent en étroite collaboration avec la Police nationale haïtienne pour mettre fin aux violences perpétrées par « Barbecue » et ses associés, qui sont accusés de meurtre, vol, extorsion, viol, trafic de drogue et enlèvements.
Cette récompense de 5 millions de dollars est la plus élevée jamais offerte pour un chef de gang en Haïti. Elle souligne la détermination des États-Unis à mettre un terme à l’impunité des acteurs de la violence dans le pays, où plus de 3 100 personnes ont été tuées au cours du premier semestre de l’année, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.