Cette décision de la Présidence intervient quelques jours après l’annonce officielle d’une tentative de coup déjouée, impliquant des militaires en activité et des agents en fuite.
La Présidence du Faso a ordonné ce lundi à l’ensemble des chefs de corps militaires de se rendre « immédiatement » à Ouagadougou, a appris APA. Selon les informations obtenues, les responsables des unités doivent participer à une rencontre jugée de « haute importance », sans que la nature exacte des échanges n’ait été précisée par les autorités.
Cette mesure intervient dans un contexte de tension sécuritaire et institutionnelle. Lundi soir, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a révélé qu’une tentative de déstabilisation impliquant des militaires en activité et d’anciens membres des forces armées avait été déjouée la semaine dernière.
D’après le communiqué lu à la télévision nationale, les services de renseignement ont intercepté des communications entre un militaire burkinabè et des chefs de groupes armés portant sur des informations sensibles liées aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
L’enquête a permis d’identifier plusieurs individus soupçonnés, dont le lieutenant Abdrahmane Barry, le capitaine Jouani Compaoré, le commandant Frédéric Ouédraogo, le commandant Constantin Kaboré. Les autorités burkinabè ont dénoncé plusieurs tentatives de destabilisation du pays confronté à une insurrection jihadiste depuis plusieurs années.