Le Soudan accuse les Émirats arabes unis d’avoir violé la convention sur le génocide en finançant le groupe paramilitaire rebelle des Forces de soutien rapide dans la guerre en cours sur le territoire soudanais.
Le pays a déposé un dossier auprès du plus haut tribunal de l’ONU demandant également à la Cour d’imposer aux Émirats arabes unis des mesures provisoires urgentes pour empêcher les meurtres et autres crimes visant les Masalit.
Les Émirats arabes unis ont qualifié le dépôt de plainte de coup publicitaire. Ils ont déclaré qu’ils chercheraient à faire rejeter l’affaire, ajoutant que cette plainte ne « vise qu’à détourner l’attention de la complicité avérée des forces armées soudanaises dans les atrocités généralisées qui continuent de dévaster le Soudan. » Le Soudan et les Émirats arabes unis sont tous deux signataires de la convention de 1948 sur le génocide.
La Cour internationale de justice a déclaré que l’affaire du Soudan concerne des actes qui auraient été perpétrés par les Forces de soutien rapide et des milices alliées, notamment « génocide, meurtre, vol de biens, viol, déplacement forcé, violation de propriété, vandalisme de biens publics et violation des droits de l’homme » à l’encontre du peuple Masalit. Les Forces de soutien rapide et l’armée soudanaise ont toutes deux été accusées d’avoir commis des abus pendant la guerre.