Les pillages ont repris et augmenté dans la bande de Gaza qui fait face à une situation humanitaire « désespérée » en raison notamment du blocage de l’aide humanitaire depuis début mars, a indiqué un porte-parole de l’ONU lundi.
« Il y a une augmentation des informations faisant état de pillages, dans un contexte de situation humanitaire désespérée et d’une pénurie de marchandises », a déclaré Stéphane Dujarric, évoquant notamment les pillages ce week-end d’un camion à Deir al-Balah et d’un entrepôt dans la ville de Gaza.
Il a indiqué ne pas avoir d’information sur les auteurs de ces pillages. « Face aux pilleurs, on ne pose pas de questions », a-t-il noté.
Mais « ce que je peux dire, c’est que pendant la période transitoire du cessez-le-feu, quand l’aide entrait, nous n’avons reçu aucune information sur des pillages », a-t-il insisté.
« Que ce soit des gens qui volent par désespoir ou des gangs criminels qui volent pour vendre, je ne sais pas, mais ce que nous savons c’est qu’il ya de moins en moins de marchandises à Gaza ».
Ainsi, depuis le début de l’année, environ 10.000 cas de malnutrition grave ont été identifiés chez des enfants, at-il noté.
Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les interruptions le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023.
© AFP