Une centaine d’écoliers kidnappés le mois dernier dans une école catholique, lors de l’un des plus grands enlèvements de masse du Nigeria, devaient retrouver leurs parents mardi, a déclaré le porte-parole des propriétaires de l’école.
Plus de deux semaines après leur enlèvement par des hommes armés, le gouvernement d’Abuja a obtenu leur libération et les a remis lundi aux autorités locales de Minna, la capitale de l’État du Niger, dans le centre-nord du pays.
Cette attaque est survenue alors que le pays était en proie à une vague de rapts massifs rappelant le tristement célèbre enlèvement de lycéennes par Boko Haram à Chibok en 2014.
« Ce matin, les enfants ont été escortés de Minna à Kontagora », à mi-chemin environ de leur village de Papiri, qui se situe à une dizaine d’heures de route de la capitale régionale, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Association chrétienne du Nigeria (CAN), Daniel Atori.
« Ils seront emmenés à Papiri où ils retrouveront leurs familles », a-t-il précisé.
Ils ont été conduits à Kontagora sous haute sécurité, selon un responsable d’une organisation caritative internationale qui a suivi la libération des enfants.
Ce dernier s’est étonné que les enfants aient été rapidement ramenés dans leur village avant de bénéficier d’un soutien médical ou psychologique.
« Ils n’ont même pas attendu les résultats des tests de laboratoire pour déterminer lesquels d’entre eux avaient besoin d’une assistance médicale », a déclaré le responsable.
Fin novembre, la CAN a déclaré que 303 élèves et 12 membres du personnel avaient été enlevés dans l’internat mixte St Mary’s, situé dans le village reculé de Papiri, dans l’État du Niger.
Les autorités n’ont pas révélé comment les enfants, âgés pour la plupart de 10 à 17 ans, ont été libérés et n’ont annoncé aucune arrestation.
On ne sait pas combien d’entre eux sont toujours détenus.
Une cinquantaine d’entre eux se sont échappés immédiatement après l’attaque, ce qui signifie qu’avec les cent libérés lundi, environ 165 seraient toujours en captivité selon les comptes de la CAN.
Mais le président Bola Tinubu a estimé à 115 le nombre de personnes encore détenues dans une déclaration lundi.
AFP


