La plateforme afro-européenne Médias & Démocratie a tenu à condamner la répression qui touche les journalistes et médias du Burkina Faso. « Depuis son coup d’État en 2022, la junte militaire qui cadenasse le pays depuis n’a eu de cesse d’attaquer les médias burkinabés, en suspendant notamment une quinzaine de médias, étrangers et locaux », lit-on dans le communiqué.
La plateforme cite en exemple l’arrestation de Guezouma Sanogo et Boukari Ouoba, deux journalistes d’investigation du Centre national de presse NORBERT ZONGO et dirigeants de l’Association des journalistes du Burkina. « Ils ont été arrêtés après avoir vivement dénoncé les atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de la presse « jamais égalées » depuis l’arrivée au pouvoir de la Junte », dénonce la plateforme. À en croire Médias & Démocratie, ces arrestations survenues le 24 mars dernier se déroulent huit mois après l’enlèvement et la disparition du journaliste Alain Traoré, chroniqueur du groupe de presse Omega Media. « Ce climat liberticide contre les journalistes et leurs médias frappe tous les pays du Sahel où, depuis 2020, cinq journalistes ont été tués dans l’exercice de leur fonction au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad », relève la note.
A. NDIAYE