Un hélicoptère de l’Union africaine s’est écrasé mercredi à l’aéroport de la capitale somalienne Mogadiscio, faisant au moins trois morts, ont déclaré des responsables et des témoins.
L’appareil appartenait à la Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), chargée de combattre les islamistes radicaux shebab, un groupe armé lié à Al-Qaïda.
L’hélicoptère, exploité par le contingent ougandais et parti de la base militaire de Balidoogle, s’est écrasé mercredi vers 07H30 locales (04H30 GMT) « à l’atterrissage » à l’aéroport Aden Adde de Mogadiscio, a indiqué l’AUSSOM dans un communiqué.
« Plusieurs personnes ont été retrouvées sur le lieu du crash, trois d’entre elles étaient déjà mortes et ont été emmenées dans des civiles », a déclaré à l’AFP Abdi Ali, un officier de police.
Mohamed Yare, un témoin présent dans l’aéroport au moment de l’accident, a dit à l’AFP avoir vu des morts, sans pouvoir préciser combien.
« Il y avait des ambulances et des camions de pompiers qui se ruaient vers la scène, et il y avait de la fumée et du feu », a-t-il ajouté.
L’armée ougandaise a précisé que l’hélicoptère effectuait une mission de routine.
« L’impact a déclenché une détonation de munitions embarquées, causant d’importants dégâts aux structures voisines et bénissant trois civils », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Le pilote, le copilote et le mécanicien de bord ont survécu à l’accident, « mais ils ont été grièvement blessés et ont subi de graves brûlures », précise le communiqué.
Les trois opérateurs, de même que les trois civils, ont été transportés à l’hôpital pour y recevoir des soins.
« L’incendie a été maîtrisé et les autorités sont en train d’évaluer la situation », avait indiqué le média public Sonna plus tôt sur X.
Les autorités somaliennes de l’aviation civile, citées par Sonna, ont indiqué qu’en dépit de l’accident, « les opérations de vol se prolongent comme prévues ».
De récentes attaques font craindre une résurgence de l’insurrection jihadiste dans le pays de la Corne de l’Afrique, en particulier au moment où l’AUSSOM est confrontée à un manque de troupes et de moyens financiers.
AFP