L’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, ou FSR, s’accusent mutuellement d’avoir incendié une raffinerie pétrolière majeure près de Khartoum.
Cet incident, qui a ravagé une installation essentielle à l’approvisionnement énergétique du pays, intensifie les tensions dans un conflit qui dure depuis plusieurs mois. La raffinerie, située à 71 kilomètres au nord de Khartoum, a été le théâtre d’une guerre verbale. L’armée soutient que les FSR ont déclenché l’incendie pour détruire les infrastructures pétrolières, après plusieurs échecs pour contrôler les ressources.
Les FSR, en revanche, répliquent que ce sont des frappes aériennes de l’armée qui ont causé la destruction, qualifiant cet acte de crime de guerre. Des témoins rapportent avoir vu de lourds nuages de fumée s’élever au-dessus de la raffinerie. Cette attaque s’inscrit dans un contexte de combats intensifiés, alors que l’armée avance vers Khartoum-Nord, cherchant à éliminer les FSR de leurs positions.
Le conflit a provoqué des dizaines de milliers de décès et des millions de déplacés, entraînant une crise humanitaire sans précédent. Les répercussions économiques sont également alarmantes, la destruction d’infrastructures cruciales affectant directement le secteur pétrolier déjà affaibli.
La situation au Soudan hors des frontières est également préoccupante. Les tensions risquent d’entraîner un exode massif vers les pays voisins, accentuant les enjeux géopolitiques dans la région du Sahel et du nord-est de l’Afrique. Les acteurs internationaux surveillent de près cette guerre, mais leur influence sur le terrain reste limitée.