Le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a appelé mardi la Côte d’Ivoire à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour garantir que Tidjane Thiam, président du principal parti d’opposition, « puisse exercer ses droits politiques », a indiqué à l’AFP l’un de ses avocats, Mathias Chichportich.
Tidjane Thiam, président du c (PDCI), avait été radié de la liste électorale par la justice pour des questions liées à sa nationalité.
Il fait partie, avec l’ancien président Laurent Gbagbo, des quatre figures de l’opposition exclues de la course à la présidentielle par des décisions de justice.
Selon Me Chichportich, ce comité invite « l’Etat à +prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que M. Cheick Tidjane Thiam puisse exercer ses droits politiques en vertu de l’article 25 du Pacte+ », qui garantit notamment le droit de voter, d’être élu et d’accéder aux fonctions publiques de son pays.
Le Comité « enjoint ainsi la Côte d’Ivoire de permettre » à Tjidane Thiam de « concourir à l’élection présidentielle de 2025 », indique l’avocat.
« Cette décision d’un organe indépendant de la plus haute instance internationale en charge du respect des droits de l’Homme est sans appel », insiste Mathias Chichportich.
« Les dirigeants de la Côte d’Ivoire sont désormais face à leurs responsabilités. Il y va de de leur crédibilité dans le concert des nations », ajoute-t-il.
Le Comité des droits de l’Homme des Nations unies a cependant rejeté la requête des avocats de M. Thiam concernant sa réintégration sur la liste électorale, selon les conseils des deux parties.
Sa radiation « est parfaitement conforme au pacte international », affirme de son côté l’avocat de l’Etat ivoirien, Jean-Marc Fedida.
La note du comité de l’ONU « est une défaite pour Tidjane Thiam », estime-t-il.
Le président Alassane Ouattara a annoncé mardi être candidat à un quatrième mandat.
Le premier tour du scrutin doit se tenir le 25 octobre.
AFP