Russes et Ukrainiens se retrouvent à nouveau, ce lundi 2 juin, à Istanbul, en Turquie, pour des négociations directes visant à avancer vers un accord de paix après plus de trois ans de guerre provoquée par l’invasion russe.
Comme lors de la dernière rencontre, la délégation russe sera menée par Vladimir Medinski, un conseiller de second plan, tandis que celle des Ukrainiens sera conduite par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov. Les attentes sont très faibles, notamment pour un cessez-le-feu.
La dernière réunion d’Istanbul n’avait pas été très fructueuse. Elle n’avait abouti qu’à un échange de prisonniers – certes important –, mais les Ukrainiens étaient repartis sans un cessez-le-feu. La délégation russe avait refusé de négocier la trêve « complète et inconditionnelle » à laquelle l’Ukraine se dit prête. Elle avait demandé aux négociateurs ukrainiens de lui présenter « par écrit » leur « vision » d’un tel cessez-le-feu, rapporte notre correspondante à Ankara, Anne Andlauer.
Chances infimes d’un cessez-le-feu
Les chances d’y parvenir au cours de cette deuxième rencontre sont infimes. Le président russe Vladimir Poutine affirme d’ailleurs qu’une cessation des combats n’est possible qu’après des négociations sur ce qu’il appelle les « causes profondes » de la guerre – référence à une série de demandes maximalistes du Kremlin.
À Istanbul ce lundi, la Russie est censée présenter un « mémorandum » qui détaille ses conditions pour un accord de paix. Son refus de communiquer cette note avant la rencontre est le signe, pour Kiev, que Moscou n’a pas l’intention de faire progresser les pourparlers et s’obstine à lui soumettre des exigences « inacceptables ». Après la dernière réunion d’Istanbul, l’Ukraine avait notamment accusé la Russie de lui demander de céder de « nouveaux territoires » pour instaurer un cessez-le-feu.