Mohammed Abdul Malik Bajabu est un homme libre. Le Kényan, détenu dans une prison militaire de Guantanamo depuis 2007, a été libéré et a pu retourner chez lui. Il avait été arrêté sur des soupçons de terrorisme alors qu’il n’a jamais été inculpé. Des groupes de défense des droits humains (dont Reprieve) se battaient depuis lors pour sa libération.
« Les États-Unis ont privé un homme innocent des meilleures années de sa vie, le séparant de sa femme et de ses enfants quand ils en avaient le plus besoin », assure l’un des avocats de Mohammed Abdul Malik Bajabu au micro de RFI. Le Kényan avait été arrêté en février de l’année 2007 au Kenya. Ensuite, sa déportation aux Etats-Unis a été actée quelques semaines plus tard. Les soupçons portaient sur des liens avec le groupe islamiste al-Qaida en Afrique de l’Est. Les USA lui reprochaient notamment d’avoir participé à une attaque à la bombe dans un hôtel appartenant à des Israéliens à Mombasa, sur la côte-est du Kenya. Celle-ci, perpétrée en novembre 2002, avait tué 13 personnes.
Depuis son arrestation, Mohammed Abdul Malik Bajabu était détenu à Guantanamo sans inculpation. La commission de révision de cette prison militaire avait jugé en 2021 qu’il fallait le libérer car sa détention n’était « plus nécessaire » dans l’optique de protéger la sécurité nationale des Etats-Unis. Trois ans se sont donc écoulés avant que le Pentagone ne signe les documents de sa libération ainsi que sa remise aux autorités kényanes.
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