La flotte russe de Méditerranée entame son retrait de Syrie

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La chute du régime de Bachar el-Assad a également surpris la Russie. Depuis plusieurs mois déjà, Moscou s’était progressivement désengagé de Syrie, privilégiant le théâtre ukrainien d’après des informations de la RFI. Le commandement des bases russes était occupé par des officiers jugés inefficaces sur le front ukrainien, selon des sources ouvertes. Ce commandement n’a visiblement pas su évaluer correctement la menace de la rébellion islamiste.

Dès les premiers jours de l’insurrection et après avoir mené des frappes limitées et peu efficaces contre les rebelles islamistes, Moscou s’est rapidement organisé pour empêcher que ses équipements militaires et ses armements ne tombent entre les mains de Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ce groupe est à la tête de la coalition rebelle désormais au pouvoir à Damas. Après avoir regroupé l’essentiel de ses matériels stratégiques à Tartous, l’armée russe a entrepris des transferts par avions de transport depuis la base aérienne de Hmeimim, située à Lattaquié.

Désormais, Moscou semble s’engager dans une évacuation complète de toutes ses emprises et en particulier de sa base navale de Tartous. Après avoir participé à un vaste exercice de tirs en Méditerranée orientale, la frégate lance-missiles Gorshkov a quitté le théâtre méditerranéen au terme de huit mois de mission. Cela accompagnée de son bâtiment de soutien Yelnya. Gorshkov a quitté Tartous le 5 décembre, et n’a fait demi-tour ni pour appuyer le régime syrien ni pour protéger les infrastructures russes.

Puis l’intégralité de la flotte russe – au moins trois frégates et un sous-marin – ont appareillé le 8 décembre, probablement dans le cadre d’une mesure de sauvegarde. Il est possible que Moscou ait eu vent des frappes israéliennes qui ont détruit les 9 et 10 décembre la flotte syrienne à Tartous.

Le 8 décembre, alors que la flotte de guerre quittait le port de Tartous, les bâtiments de transport Shabalin, Ostrakovskiy et Gren, ainsi que le bâtiment de soutien Churov, ont quitté leurs ports-bases en mer Baltique et du Nord pour rejoindre la Méditerranée. La rapidité de leur départ pourrait indiquer qu’ils étaient en alerte depuis plusieurs jours.

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