Dans une lettre publiée sur le réseau social X ce jeudi 24 juillet, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine en septembre prochain.
Il a précisé que cette reconnaissance sera proclamée lors de l’Assemblée générale des Nations unies. « Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine », a-t-il déclaré.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté de relancer la solution dite « à deux États ». À cet effet, la France coorganisera avec l’Arabie saoudite une conférence internationale réunissant chefs d’État et de gouvernement. Initialement prévue en juin, cette rencontre avait été reportée en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. En attendant, une réunion préparatoire au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, prendra la parole à la tribune des Nations unies ce lundi pour confirmer cette décision. De son côté, le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a salué cette initiative, qu’il considère comme « un soutien clair au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État indépendant ».
En revanche, la réaction israélienne est tout autre. Le vice-Premier ministre d’Israël a qualifié la reconnaissance française de « soutien direct au terrorisme ».
À ce jour, au moins 142 États dans le monde reconnaissent un État palestinien, selon un décompte de l’AFP. Les États-Unis et Israël, eux, continuent de s’y opposer fermement.
Pour Emmanuel Macron, cette démarche s’inscrit aussi dans une urgence humanitaire : « Il faut que la guerre à Gaza cesse et que la population civile soit secourue », a-t-il insisté. Le président français estime que la reconnaissance d’un État palestinien doit aller de pair avec sa démilitarisation, la reconnaissance de l’État d’Israël, et une participation active à la sécurité régionale.
Dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, Emmanuel Macron affirme que ce geste de reconnaissance constitue « une contribution décisive à la paix au Proche-Orient », tout en appelant à une mobilisation internationale autour de cette initiative.
LeSoleil avec AFP