Lors de la Conférence des Ambassadeurs à Paris (6 et 7 décembre), Emmanuel Macron a affirmé, ce lundi, la position de la France sur le continent africain. Le président français rejette l’idée d’un retrait. « Non, la France n’est pas en recul en Afrique, elle est simplement lucide, elle se réorganise », a-t-il affirmé. Emmanuel Macron a souligné l’importance de moderniser les relations historiques entre la France et les pays africains.
Le successeur de Hollande a également exprimé son ressentiment face à ce qu’il perçoit comme un manque de reconnaissance pour l’engagement militaire français contre le terrorisme depuis 2013. : « On avait raison. Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir. C’est une maladie non transmissible à l’homme », a regretté Macron.
Le président français a justifié le retrait des forces françaises à la suite des récents coups d’État, en affirmant que « la France n’est pas le supplétif de putschistes ». Il a rappelé que la présence militaire française avait été initialement sollicitée par des États souverains.
Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, d’autres pays ouest-africains demandent également le départ des troupes françaises. Le Tchad a dénoncé ses accords de défense avec Paris, tandis que le Sénégal et la Côte d’Ivoire prévoient de retirer leurs troupes françaises en 2025. « Aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui un pays souverain si l’armée française ne s’était pas déployée dans cette région », a-t-il conclu, rendant hommage aux soldats français tombés en Afrique.