Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur officiellement ce dimanche matin à 9h15 TU. Initialement prévu à 6h30, son application a été reportée en raison d’un retard dans la publication par le Hamas de la liste d’otages devant être libérés dans la journée. En attendant, l’armée israélienne a mené des raids dans le bande de Gaza, provoquant la mort d’au moins huit personnes selon RFI.
Selon les termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines. En échange, Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens. Ce dimanche, il est question d’une première libération de 95 détenus palestiniens contre trois otages israéliens. Il s’agit de trois civiles : Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher.
Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages. Cela avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité. Mais le processus est fragile et peut se bloquer à chaque étape.
Pour sa première prise de parole en amont du cessez-le-feu, le Premier ministre s’est adressé aux Israéliens dans un discours télévisé samedi 18 janvier au soir. Benyamin Netanyahu a mis en garde qu’il s’agissait « d’un cessez-le-feu provisoire » et qu’Israël se gardait « le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis ».
Sur le réseau social X, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens affirme que 4 000 camions d’aide sont prêts à entrer dans la bande de Gaza, la moitié transportant de la nourriture et de la farine. « Les attaques contre les convois d’aide dans la bande de Gaza pourraient diminuer avec l’arrivée de l’aide humanitaire à la suite d’un cessez-le-feu », a déclaré Philippe Lazzarini, directeur de l’Unrwa.
Les agences d’aide internationale ont accusé à plusieurs reprises Israël de bloquer ou de retarder la distribution de nourriture, de médicaments et de carburant vitaux au cours de sa guerre contre Gaza. Dans le cadre de l’accord, l’aide au territoire devrait être portée à 600 camions par jour, soit plus que les 500 camions minimum nécessaires, selon les agences d’aide, pour endiguer la crise humanitaire dévastatrice de Gaza.