Une frappe israélienne a tué cinq journalistes palestiniens devant un hôpital dans la bande de Gaza dans la nuit, a annoncé jeudi matin le ministère de la Santé.
L’armée israélienne a déclaré avoir visé un groupe de militants. La frappe a touché une voiture devant l’hôpital Al-Awda, situé dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la partie centrale du territoire. Les journalistes travaillaient pour le réseau local Quds News Network, qui a également rapporté la frappe.
L’armée a affirmé avoir ciblé un groupe de combattants du Jihad islamique, un groupe armé allié au Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël a déclenché la guerre. Le Comité pour la protection des journalistes affirme que plus de 130 reporters palestiniens ont été tués depuis le début du conflit. Israël n’a pas autorisé les journalistes étrangers à entrer dans Gaza, sauf dans le cadre d’accompagnements militaires.
La guerre a commencé lorsque des militants dirigés par le Hamas ont franchi la frontière dans une attaque surprise contre des bases militaires et des communautés agricoles, voisines. Ils ont tué environ 1 200 personnes, principalement des civils, et enlevé environ 250 personnes. Environ 100 otages sont toujours à Gaza, dont au moins un tiers seraient morts.
L’offensive aérienne et terrestre d’Israël a tué plus de 45 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé. Ce dernier affirme que plus de la moitié des morts sont des femmes et des enfants, mais ne précise pas combien de victimes étaient des combattants.
L’offensive a provoqué des destructions massives et forcé environ 90 % des 2,3 millions d’habitants à quitter leurs foyers. Des centaines de milliers de personnes vivent dans des camps de fortune le long de la côte, sans véritable protection contre le froid et les intempéries hivernales.