Le Hamas a qualifié dimanche de « crime de guerre » et de « violation de l’accord » de trêve la décision israélienne d’empêcher l’entrée de toute marchandise ou approvisionnement dans la bande de Gaza, tandis que quatre Gazaouis étaient tués par des tirs israéliens. Cette flambée de violence intervient sur fond de désaccord entre les belligérants sur la suite à donner à la trêve.
La tension monte à nouveau entre Israël et le Hamas. Au moins quatre personnes ont été tuées dans la bande de Gaza dans des attaques de l’armée israélienne dans la matinée du dimanche 2 mars, peu après l’annonce de la décision israélienne de suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la petite enclave palestinienne.
« Depuis ce matin, quatre morts et six blessés » ont été transportés « dans des hôpitaux de la bande de Gaza à la suite d’attaques israéliennes en divers endroits du territoire », a précisé le ministère gazaoui de la Santé dans un communiqué.
Cette flambée de violence intervient sur fond de désaccord entre les belligérants sur la suite à donner à la trêve : Israël veut prolonger la première phase du cessez-le-feu tandis que le Hamas veut passer à la deuxième phase, comme cela était initialement prévu par l’accord signé en janvier.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé, dimanche, de suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza après la fin de non-recevoir du mouvement palestinien de prolonger la première phase. « Le Premier ministre (Benjamin) Netanyahu a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue », indique un communiqué de son bureau. « Israël n’acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages », ajoute le texte. « Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences. »