C’était l’une des dernières mesures prises par le Président américain Joe Biden avant de passer le pouvoir au Président élu, Donald Trump, le 20 janvier 2025. Il avait décidé de retirer Cuba de la liste noire américaine des États « soutenant » le terrorisme dans un mémorandum publié. Quelques jours après sa prestation de serment, l’administration Trump est revenue sur cette mesure en corsant les sanctions dans le cadre du blocus. Dans une déclaration du ministère cubain des Affaires étrangères, reçue de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Maydolis Babara Sosa Hilton, La Havane estime que « ces mesures ne sont pas inattendues ». Le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez Parilla, demande à la communauté internationale « d’arrêter, de dénoncer et d’accompagner » Cuba « face à la nouvelle et dangereuse agression ». Il assure que son pays fera face avec dignité. « L’objectif de ces mesures est d’intimider les investisseurs étrangers et de les empêcher de contribuer au développement économique de Cuba et au bien-être des Cubains par la menace expresse d’être poursuivis devant les tribunaux étasuniens », a insisté le diplomate cubain.
Le 31 janvier 2025, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé qu’il avait informé le Congrès des États-Unis de la révocation de la suspension de la possibilité d’engager des poursuites devant les tribunaux américains en vertu du titre III de la loi Helms-Burton. Il a également approuvé le rétablissement de la liste des entités cubaines restreintes, avec lesquelles il est interdit à des entités ou à des personnes américaines d’effectuer des transactions, sous peine d’amende et de gel de leurs avoirs.
Oumar KANDÉ