Le sommet extraordinaire de la Ligue arabe sur Gaza s’est ouvert ce mardi 4 mars au Caire en présence des nombreux chefs d’État et du secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Un sommet visant à répondre au projet du président américain Donald Trump de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient » après avoir évacué les habitants en Égypte et en Jordanie.
Le sommet de la Ligue arabe s’est ouvert mardi après-midi, alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le mouvement islamiste. Le président Sissi a affirmé que son plan, évalué à 53 milliards de dollars, prévoyait le maintien des Palestiniens sur leur terre et estimé que Donald Trump était « capable de parvenir à la paix » dans la région.
Le Hamas a de son côté appelé le sommet arabe sur l’avenir de Gaza à « contrecarrer » tout plan de déplacement de la population du territoire, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. « Nous espérons un rôle arabe efficace qui mette fin à la tragédie humanitaire créée par l’occupation dans la bande de Gaza […] et qui contrecarre les plans de l’occupation [israélienne] visant à déplacer » les Palestiniens, a déclaré le Hamas.
Un plan sur cinq ans
Le plan égyptien pour la reconstruction de Gaza sans expulser les habitants est le document principal qui doit être soumis aux chefs d’État. Un plan qui a déjà recueilli l’approbation quasi-générale des ministres des Affaires étrangères, souligne notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti. Il consiste à créer des zones d’habitation temporaires, tentes et préfabriqués, pour les Gazaouis.
Les engins de chantier venus d’Égypte commenceront ensuite à déblayer quartier par quartier pour installer des infrastructures et reconstruire les bâtiments détruits pour la plupart. Un plan qui s’étalera sur cinq ans. Toutefois, les choses sont moins claires en ce qui concerne l’autorité qui gèrera Gaza. Une commission neutre de technocrates palestiniens est proposée.
Mais le Hamas n’a toujours pas officiellement accepté d’être écarté du pouvoir. Le sommet va aussi appeler à la tenue au Caire d’une Conférence internationale pour financer la reconstruction de Gaza.