Goma, République Démocratique du Congo, sous un soleil matinal, des centaines de fidèles musulmans se sont rassemblés ce dimanche à Goma pour célébrer l’Aïd al-Fitr, marquant la fin du mois sacré de Ramadan.
Pour les musulmans de cette ville sous l’occupation des rebelles du M23, cette journée revêt une signification particulière. Au-delà du rituel religieux, c’est un moment d’unité et d’espoir, une occasion de lancer un appel vibrant pour la paix. Les visages des fidèles, empreints de foi, reflètent une profonde espérance. Leurs voix s’élèvent en chœur pour implorer un avenir meilleur, un avenir où la paix et la sécurité seront de retour dans l’Est de la RDC.
« Nous voulons être unis, tous. Nous prions que Dieu nous aide à avoir la paix. Qu’il n’y ait plus de divisions entre musulmans ; nous demandons à Dieu de nous aider pour cela », confie Yasin Hamad, un fidèle musulman. Nadia Moustapha, une autre fidèle, ajoute: « Nous avons la foi que, compte tenu du mois sacré que nous venons de finir aujourd’hui, nos prières seront entendues devant Dieu et nous allons vivre en paix. Nous voulons vivre en paix comme avant. »
Au cœur de la foule, les imams rappellent l’importance de la solidarité et de la prière dans cette période difficile. « Ici, on a prié ensemble, l’un à côté de l’autre, sans tenir compte de nos différences linguistiques, physiques, culturelles et ethniques. Et nous voulons que ce message soit une leçon aux dirigeants de la RDC, aux protagonistes du conflit, entre autres le gouvernement de la RDC et l’AFC/M23 », souligne Shieh Djaffar Al Katanty, un imam.
Le Ramadan de cette année a été marqué par la prise de Goma par le mouvement rebelle M23. L’insécurité qui règne dans la ville a profondément impacté les traditions et les pratiques religieuses. Malgré les défis, la communauté musulmane de Goma célèbre cette occasion avec ferveur et joie, renforçant ainsi les liens de fraternité et d’unité au sein de la société.L’Aïd al-Fitr à Goma est un symbole d’espoir et de résilience. Les fidèles musulmans, malgré les difficultés qu’ils traversent, continuent de prier pour la paix.