Le parquet du Venezuela a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête sur le meurtre, lors d’une diffusion en direct, d’un Tiktokeur qui dénonçait des membres présumés du gang Tren de Aragua et des fonctionnaires de police prétendument corrompus.
Jesus Sarmiento, qui comptait près de 80.000 abonnés sur TikTok, a été assassiné le week-end dernier par des hommes armés qui se sont introduits dans la résidence où il se trouvait.
Dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on entend des coups frappés contre une porte et les crises d’une femme en arrière-plan qui appelle « au secours ». « Ils m’ont tiré dessus, ils m’ont tiré dessus », dit M. Sarmiento, alors que du sang est visible sur le sol.
Deux hommes armés apparaissent avant la fin de la diffusion.
« Le procureur général de la République Tarek William Saab annonce que le parquet (…) a été chargé d’enquêter, d’identifier et de sanctionner les responsables de l’assassinat de Jesus Sarmiento », a fait savoir le ministère public sur Instagram.
Jesus Sarmiento avait « dénoncé les menaces dont il était victime de la part de membres de GEDOS (Groupe Structuré de Délinquance Organisée) et de présumées policières », indique le communiqué du parquet.
Dans ses publications sur TikTok, M. Sarmiento avait notamment évoqué un des criminels les plus recherchés du pays, Hector Rusthenford Guerrero alias « El Niño » Guerrero, chef du Tren de Aragua.
Il partageait également des photos et vidéos de membres présumés de ce gang et dénonçait les « extorsions » de fonctionnaires de police.
« J’ai été kidnappé par (…) DAET – Direction des Actions Stratégiques et Tactiques de la Police -« , avait-il affirmé dans l’une de ses dernières vidéos. « Nous sommes envahis par des fonctionnaires criminels qui travaillent avec des délinquants ordinaires », disait-il encore.
En mai, l’assassinat d’une jeune influenceuse lors d’une diffusion en direct à Jalisco, dans l’ouest du Mexique, avait ému le pays. Les autorités ont assuré qu’il n’y avait aucune « preuve » que ce meurtre ait un lien avec le crime organisé, et le parquet a ouvert une enquête pour « féminicide ».
AFP