L’Ukraine compte intensifier ses frappes contre des cibles militaires dans la profondeur du territoire russe, a annoncé le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky, dans des remarques rendues publiques, ce dimanche 22 juin.
Le commandant en chef ukrainien Oleksandr Syrsky, face à des journalistes, dont ceux de l’AFP, a affirmé que les frappes dans la profondeur russe s’avéraient « efficaces » et précisé que Kiev n’attaquerait que des cibles militaires. « Bien sûr, nous continuerons. Nous augmenterons l’ampleur et la profondeur », a déclaré le militaire. Ses commentaires interviennent alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre de plus de trois ans sont au point mort.
La dernière réunion entre les deux parties remonte à près de trois semaines et aucun pourparler de suivi n’a été programmé. « Nous ne nous contenterons pas de rester en défense. Parce que cela n’apporte rien et conduit finalement au fait que nous reculons, perdons des hommes et des territoires », a déclaré M. Syrsky. Le commandant en chef des armées ukrainiennes a d’ailleurs reconnu que la Russie avait certains avantages dans la guerre par drones, notamment dans la fabrication de drones à fibre optique qui sont difficiles à brouiller. « Ici, malheureusement, ils ont un avantage à la fois en nombre et en portée de leur utilisation », a-t-il déclaré.
Moscou occupe un cinquième de l’Ukraine
Oleksandr Syrsky a également affirmé que l’Ukraine détenait toujours 90 kilomètres carrés dans la région russe de Koursk, où Kiev, qui y combat actuellement environ 10 000 soldats russes, avait lancé une audacieuse incursion transfrontalière en août 2024. « Ce sont nos actions préventives en réponse à une possible offensive ennemie », a-t-il dit. La Russie a déclaré en avril avoir pris le contrôle total de la région de Koursk et nie que Kiev y ait une présence.
Moscou occupe actuellement environ un cinquième de l’Ukraine et a revendiqué quatre régions ukrainiennes comme étant les siennes depuis le lancement de son invasion en 2022, en plus de la Crimée, qu’elle a capturée en 2014, écrit l’AFP. Kiev a accusé Moscou de saboter délibérément un accord de paix afin de prolonger son offensive à grande échelle contre le pays et de saisir plus de territoire.
RFI