Plusieurs ambassades, dont celles de la France, du Rwanda et de la Belgique, ont été attaquées ce mardi 28 janvier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), par des manifestants dénonçant le conflit dans l’est du pays.
Des informations confirmées par un confrère congolais sur place, contacté par Le Soleil Digital (voir vidéo).
Nouvelle réunion à l’ONU
L’on apprend au même moment qu’à l’est du pays, les tirs résonnent encore ce mardi dans certains quartiers de Goma, une grande ville livrée aux combats entre les forces armées congolaises et les combattants du M23, alliés à des troupes rwandaises. Le M23 et les soldats rwandais sont entrés dimanche soir dans la cité de plus d’un million d’habitants, qui compte presque autant de déplacés, au terme d’une progression éclair de quelques semaines, lancée après l’échec, à la mi-décembre, d’une médiation entre la RDC et le Rwanda sous l’égide de l’Angola.
Il est cependant encore difficile de déterminer quelles parties de la ville sont déjà tombées aux mains du M23 et de l’armée rwandaise. L’armée sud-africaine a, par ailleurs, annoncé la mort de quatre soldats supplémentaires en RDC, portant à 17 le nombre de membres de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et de la mission onusienne (Monusco) tués ces derniers jours dans des combats contre le M23.
C’est dans ce contexte particulièrement tendu qu’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RDC est prévue dans l’après-midi. Après une précédente réunion dimanche, le gouvernement congolais avait fustigé une déclaration « vague » de l’ONU, sans exigence claire au Rwanda de quitter le sol congolais. Selon l’ONU, plusieurs milliers de troupes rwandaises sont présentes dans la région.
S. GUEYE