La chirurgie esthétique, autrefois réservée aux stars hollywoodiennes, est devenue chez nous un raccourci vers une gloire éphémère… et parfois vers la morgue. Jadis, on allait chez la coiffeuse ; aujourd’hui, c’est chez le chirurgien qu’on veut « se refaire ».
Nez affûté, hanches rehaussées, lèvres XXL : bienvenue dans l’ère du « tu likes, donc j’existe ». Certaines célébrités ont troqué le naturel contre le bistouri, affirmant leur droit… à ressembler à une application retouchée. Hélas ! Pendant que maman prie pour que sa fille réussisse au bac, celle-ci économise pour un lipofilling. Le drame ? Ce n’est pas de vouloir plaire, c’est d’en mourir. Littéralement. Oui, le rêve d’un « corps parfait » finit parfois en cauchemar chirurgical.
À force de courir après des standards pixelisés, beaucoup perdent la vie pour une hanche plus ronde, un ventre plus plat. Le danger n’est plus dans le désir de beauté, mais dans la pression d’y parvenir à tout prix. Car derrière une silhouette « instagrammable » peut se cacher une septicémie bien réelle. Non, on ne joue pas avec sa santé comme on change de fond de teint.
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